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Gabon: un opposant appelle à prendre les armes démocratiques

L’ancien Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong, passé à l’opposition, a appelé vendredi les Gabonais à prendre les armes démocratiques contre le régime du président Ali Bongo élu en 2009 et demandé une médiation onusienne et française lors d’une conférence de presse à Libreville.

Le porte-parole de la présidence, Alain Claude Bilié Bi Nzé a estimé que cette déclaration était surannée et anachronique.

J’appelle les Gabonais à prendre les armes démocratiques pour que nous recouvrions l’Union nationale (UN) et les libertés politiques au Gabon, a déclaré M. Eyéghé Ndong, passé à l’opposition en 2009 à la mort du président Omar Bongo dont il fût le dernier Premier ministre.

M. Eyéghé Ndong est aujourd’hui membre d’un des deux principaux partis d’opposition, l’UN, dissous par les autorités en 2011 après l’autoproclamation comme président de la République de son secrétaire exécutif André Mba Obame, ex-ministre passé dans l’opposition et qui revendique la victoire à la présidentielle de 2009 face à Ali Bongo.

Si l’opposition gabonaise souhaite la présence d’une médiation onusienne et française au sujet de la crise politique au Gabon c’est parce que la confiance est rompue entre Gabonais, a-t-il lancé.

Lorsqu’on arrive à la dissolution de l’Union nationale on est dans le déni total de la démocratie (…) Les uns confisquant le pouvoir politique par la force, par l’argent et par les armes, les autres réclamant la liberté d’expression politique et la justice électorale, le dialogue devient impossible, a-t-il dit.

L’élection présidentielle a eu lieu au Gabon en 2009, nous sommes en 2012. Il y a eu entre temps une élection législative à laquelle ces messieurs ont refusé de prendre part (…) mais revenir à la présidentielle me parait surannée et anachronique, a rétorqué le porte-parole de la présidence.

Lorsqu’ils demandent les armes démocratiques, dans une démocratie quelle sont les armes dont on se sert pour accéder au pouvoir, si ce n’est l’élection?, a-t-il poursuivi, balayant une médiation onusienne: Le Gabon n’est pas dans une situation de crise institutionnelle telle que l’ONU ou l’Union africaine se devraient se saisir du dossier. Les institutions fonctionnent convenablement, le pays fonctionne. On peut se plaindre de telle ou telle chose mais ça c’est naturel dans un pays mais je ne vois pas où est la crise qui conduirait l’ONU a se saisir du cas Gabon, a-t-il poursuivi.

Le porte-parole a aussi ironisé: C’est quand même dommage qu’on en soit à attendre des changements qui interviennent dans un pays frère (la France) (…) pour espérer impulser des changements dans son propre pays.

Lundi, la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), dont l’UN est le moteur, a souhaité vivement que l’alternance qui vient de s’opérer en France soit encouragée au Gabon, invitant les nouvelles autorités françaises à soutenir les efforts pour l’application des principes et des valeurs de la démocratie au Gabon.

La CPPA, qui a boycotté les élections législatives de décembre 2011 dénonçant le manque transparence, conteste toujours la légitimité du président Ali Bongo.

Le Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo a remporté 114 des 120 sièges à l’Assemblée lors des législatives, l’autre grand parti d’oppposition, l’Union du peuple gabonais (UPG), qui n’a obtenu aucun siège, avait longtemps prôné la non-participation avant de s’engager tardivement dans la campagne électorale.

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