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Prison à vie pour Biyoumba Mavioga pour crime rituel sur une fille de 13 ans il y 3 ans

Libreville, 14 mai (GABONEWS) – Biyoumba Mavioga Davy alias « Deuron », 37 ans, assassin de la jeune Jessica 13 ans, le 24 décembre 2009 au PK6 à des fins rituel commandité selon des témoignages incohérents de l’accusé par un député qu’il refuse de révéler l’identité, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité ce lundi par la Cour Criminelle dans le cadre de la session criminelle de cette institution qui s’est ouverte le 7 mai dernier dans la capitale gabonaise.

L’audience de ce lundi était présidée par le président Mbabiri au côté entre autres du procureur général Boumbeya Sossi.

Selon les faits, l’accusé a assassiné sa jeune concubine de 13ans et prélevé les organes (sexe, téton, la peau du bras et des cuisses), avant de jeter la dépouille mortelle dans les latrines (WC africain) de son voisin.

Débuté à 8 heures du matin pour terminer vers 15h, l’audience a vu défilé trois témoins dont un ressortissant de la République Démocratique du Congo, lequel a été, de près ou de loin mêlé directement à cette affaire allant même jusqu’à faire 8 mois de prison avant d’être libéré à l’issue d’un nouveau témoignage de l’accusé. En effet, l’accusé avait auparavant « cité » son oncle par alliance (le congolais) d’avoir été l’interface entre le commanditaire (député) et lui-même, avant de se rétracter et changer de version.

Face à cette incohérence, le sujet congolais a donc, été libéré par la Cour.

Cependant, en tentant de restituer les faits, la Cour s’est très vite rendu compte qu’il y a des détails que l’accusé a délibérément omis tout au long du procès, lesquels reposent sur l’implication direct du ressortissant congolais.

Récit des faits:

Les faits remontent au 24 décembre 2009, quand la jeune victime (Jessica) reçoit un message téléphonique d’un certain Ulrich disant de venir prendre son cadeau pour la fête de Noël, la jeune fille s’exécute ne sachant pas ce qui l’attend. Précisons que l’assassin âgé à l’époque de 34 ans au moment des faits, entretenait une relation amoureuse avec la jeune Jessica âgé de 13 ans depuis environ 4 mois.

Selon les aveux, de monsieur Biyoumba Mavioga Davy, il avait reçu instruction de son oncle par alliance « Makiali », de la RDC, qui lui aurait dit qu’il « avait une mission pour lui. Il y a un député qui m’a demandé de lui apporter des organes humain à savoir le sexe, le téton et la peaux des avants bras, en échange de 5.000.000 Francs CFA ». C’est à la suite de cette conversation qu’il va envoyer un message à sa jeune « amie » et mettre en exécution son plan machiavélique.

Une fois au lieu du rendez-vous, à la maison de l’accusé, la jeune fille enclenchera selon l’accusé une bagarre car dira t-il la fille n’aimait pas le voir fumer et c’est à la suite de cette bagarre que mort s’ensuivra. A la suite de cela, l’accusé attendra la nuit pour envelopper la victime dans un grand sachet avant d’aller jeter le corps de sa jeune copine dans les latrines (WC africain) de son voisin.

Mais selon le médecin légiste qui a constaté le décès par strangulation avec mutilation et prélèvements d’organes (téton gauche, sexe et peau bras et cuisse), le crime a été exécuté à des fins rituel.

Fort de cela le ministère public, représenté par le procureur général Boumbeya Sossi a démontré que le crime a été prémédité, notamment par l’achat d’un sachet anormal à la taille de la jeune fille. Strangulation cervicale avec un tissu a donné la mort à la victime. L’homicide commis volontairement est qualifié de meurtre et demandé à la Cour : une peine exemplaire notamment la perpétuité.

Pour sa part, l’avocat commis d’office pour la défense de l’accusé a dans son plaidoyer démontré que son client a caché certains pans de l’histoire notamment, celle qui a entraîné la mort de la jeunes Jessica.

Ainsi, a-t-il souhaité que la Cour prenne une décision exemplaire par rapport à ce crime « rituel », d’autant plus que les parents de l’accusé ne réclamant rien, si ce n’est que justice soit faite.

Les audiences se poursuivent jusqu’au 12 juin prochain dans toute la circonscription de la Cour Criminelle de Libreville ayant également juridiction auprès des villes de Lambaréné (centre) et d’Oyem(nord).

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