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Ndaot Rembogo, les législatives 2011, François Hollande et les Agences

A travers une interview accordée au quotidien L’union le mercredi 16 mai 2012, le président du Parti pour le développement et la solidarité (PDS), Me Séraphin Ndaot Rembogo, membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR, opposition), se prononce sur la marche de sa formation politique, l’arrivée de François Hollande à l’Élysée et l’usage de la biométrie dans les prochaines joutes électorales au Gabon.

Dans un entretien accordé Jonas Ossombey du quotidien gabonais L’union, le leader du PDS dont le fief électoral est la province de l’Ogooué-Maritime, plus précisément Port-Gentil, a indiqué que l’élection de François Hollande à la présidence de la République Française a suscité beaucoup d’espoir. Ndaot Rembogo n’en attend cependant pas un piston concernant l’évolution de la démocratie gabonaise. Pour lui, «le combat politique au Gabon sera le fait des Gabonais eux-mêmes, comme dans d’autres pays». L’homme politique gabonais relativise tout de même en rappelant que M. Hollande est un socialiste et qu’il a tenu un discours contraire à celui de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, sur les relations franco-africaines.

Se prononçant sur la récente controverse autour des établissements publics dénommés Agences, Me Ndaot Rembogo estime que leur création est «une fausse solution» par rapport aux vrais problèmes que sont la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, les détournements de fonds. Le leader du PDS croit qu’il aurait été plus judicieux de «mettre les mains sur les auteurs des crimes financiers, les déférer devant les juridictions compétentes pour les juger». Ce qui aurait permis de «moraliser la vie publique, de dissuader les voleurs potentiels». Et d’ajouter qu’«en créant les Agences, les autorités ne résolvent pas le problème de fond (…) La solution aux maux qui minent le Gabon n’est pas de créer des organes de substitution.» Et Monsieur Rembogo de conclure sur la nationalité des animateurs de ces structures : «sur la gestion de ces Agences, qu’elles soient par les étrangers ou des nationaux, c’est également un faux problème. Aucun pays au monde ne se développe sans l’apport de la main d’œuvre étrangère.»

Abordant les législatives de décembre 2011 qui ont été largement remportées par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le président du PDS estime qu’elles ont été «truquées parce qu’elles étaient émaillées d’irrégularités grossières». Il reconnait cependant que même si le «PDG a utilisé la fraude pour l’emporter, y compris ici (Port-Gentil), nous avons aussi commis beaucoup de fautes de notre côté». Séraphin Ndaot Rembogo dénonce, à cet effet, le fait que les militants des formations politiques adverses du PDG n’ont pas mouillé le maillot. L’homme reste centré sur l’avenir en précisant que «l’objectif est aujourd’hui est de redresser la barre».

Quant à l’usage de la biométrie dans le processus électoral, le président du PDS souligne que ce procédé n’est pas «une garantie de transparence ». Pour lui, « il faut y associer la révision du découpage électoral et démocratiser la composition des institutions de la République dont les membres sont issus du pouvoir en place».

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