La compagnie pétrolière Total Gabon a inauguré mardi au large de Port-Gentil, cité pétrolière et capitale économique du Gabon, une nouvelle plate-forme pétrolière qui permettra d’augmenter sa production estimée actuellement à 60 000 barils/jour, annonce la compagnie dans un communiqué disponible mardi à Libreville.

La cérémonie de mise en service de la nouvelle plate-forme a été présidée par le ministre gabonais du Pétrole, Etienne Ngoubou, en présence de son collègue des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango et du directeur général de Total Gabon, Benoît Chagué.

« Cette cérémonie est la marque de notre volonté de façon majeure au maintien de la production nationale, et partant à la poursuite du développement économique et social du pays tout entier », a déclaré le directeur général de Total.

« C’est un sentiment de joie parce que c’est la preuve que l’histoire du pétrole n’est pas terminée au Gabon », a déclaré le ministre Etienne Ngoubou après la coupure du ruban symbolique.

Construite à Marseille en France, la nouvelle plate forme et tous les investissements annexes ont coûté deux milliards de dollars. Il est installé sur le champ pétrolier d’Anguille découvert en 1962 et en production depuis 1966.

La nouvelle plate-forme permettra une meilleure récupération des hydrocarbures dans ce champ pétrolier mature, soutient Total.

M. Chagué a annoncé que tous les champs matures de sa société bénéficieront du même type d’investissements dans les années à vernir. Il mise aussi dans l’exploration de nouveaux champs en mer profonde.

En 2013, Total Gabon réalisera son premier forage en offshore très profond sur le permis Diaba.

« En cas de succès, ce forage pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de l’industrie pétrolière », a déclaré avec philosophie, M. Chagué.

En plus 80 ans d’aventure pétrolière, le Gabon produit l’essentiel de son pétrole sur des permis on shore (à terre). Anguille est le tout premier champ pétrolier en mer.

De 18 millions de tonnes en 1997, la production pétrolière gabonaise connaît un grave déclin. Elle oscille entre 12 et 13 millions de tonnes depuis le début des années 2000. Le pétrole finance le budget de l’Etat gabonais à 60%.