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France-Espagne : les Bleus matés avec autorité par le champion espagnol

Le match France – Espagne, lors du quart de finale de l’Euro 2012 de Football. (PATRICK HERTZOG / AFP)
Défaits deux buts à zéro, l’équipe de France est éliminée de l’Euro 2012. Dans une partie où tout n’était pas à jeter, Samir Nasri s’est encore négativement illustré.

(A Donestk)

France-Espagne est à l’image du parcours des Bleus dans cet Euro 2012. Porteur d’espoir, mais surtout énormément frustrant. Laurent Blanc, qui a admis une « déception légitime » après la défaite 2-0 des siens, a aussi reconnu que son équipe, « avec moins de maladresses et plus de justesse technique », aurait pu mettre plus en danger les champions d’Europe en titre.

Mais voilà, cette Roja, composée de neuf éléments issus du Real Madrid (Casillas, Arbeloa, Sergio Ramos et Xabi Alonso) et du FC Barcelone (Piqué, Xavi,Busquets, Iniesta et Fabregas), est mature. Les hommes de Vicente Del Bosque se sont imposés avec une autorité qui les place une nouvelle fois dans la position du favori à la victoire finale.

La meilleure occasion française a été un coup de pied arrêté lorsque sur coup-franc, Yohan Cabaye a visé avec succès la lucarne. Problème, sur la route du ballon, Iker Casillas s’est détendu magistralement. La partie avait alors débutée depuis déjà 30 minutes et le mal était fait côté tricolore. A la réception d’un centre de Jordi Alba, Xabi Alonso, double buteur ce soir, était venu fusiller Lloris de la tête (14ème).

Changements tactiques de Laurent Blanc

Avec cette réalisation précoce, ce sont tous les plans élaborés par le « Président » qui se sont envolés. En positionnant Mathieu Debuchy au milieu du terrain, et Anthony Réveillère latéral, Laurent Blanc espérait bloquer ce couloir gauche où Alba justement et Andrès Iniesta dédoublent en permanence. Une seule fois c’est passé, et le Lillois s’est retrouvé le nez dans le gazon. « C’est rageant », a analysé le sélectionneur Bleu, « nous avions déterminé ce point fort et pourtant… ».

Face à la titularisation devant de Cesc Fabregas, qui aspire la charnière et apporte le surnombre au milieu, Adil Rami et Laurent Koscielny s’en sont bien sortis. Pour le reste Yohan Cabaye, Yann M’Vila et Florent Malouda, associés dans le cœur du jeu, ont souffert face aux techniciens espagnols. Surtout en première période. Au retour des vestiaires, Laurent Blanc a joué son va-tout en faisant rentrer Jérémy Ménez.

Mais en sortant le joueur de Chelsea, il s’est aussi privé de son meilleur relayeur. Balle au pied, Malouda est souvent parvenu à trouver Franck Ribéry et Karim Benzema. L’un comme l’autre n’ont que trop peu exploité les opportunités et se sont vainement heurtés à la sereine défense commandée par Sergio Ramos et Gérard Piqué.

Si proche et si loin…

Un sentiment de trop peu persiste. Trop peu de passion, trop peu de folie dans un match qui nécessitait de troubler la froide mécanique adverse. Les Bleus ont semblé à la fois capables de gêner et si loin du niveau affiché par l’Espagne. « Avec plus de temps nous aurions pu tenter autre chose sur le plan tactique mais il faut être réaliste, ils sont meilleurs » a déclaré Laurent Blanc. Des réponses qu’il faudra rapidement trouver puisque les Bleus retrouveront les coéquipiers du métronome Xavi en qualification à la Coupe du Monde 2014. Avec Laurent Blanc aux commandes ? « Il faut d’abord analyser cette compétition » a-t-il répondu. « Il y a des satisfactions et des déceptions. »

Parmi ces dernières, l’influence sportive des stars. Karim Benzema n’a pas marqué , normal en évoluant si loin de la surface, comme Franck Ribéry qui n’a pas su se montrer décisif quand l’équipe a eu besoin de ses talents. Car le bilan est sans appel, avec deux défaites et un match nul pour une seule victoire, trois buts marqués pour cinq encaissés, l’équipe de France ne peut pas franchement capitaliser sur son parcours ukrainien. Nul doute aussi que Laurent Blanc devra tenir compte des comportements extra-sportifs de ses protégés.

A ce niveau, Samir Nasri se sera montré fidèle à lui-même tout au long de l’Euro. Buteur contre l’Angleterre mais fêtant son but en attaquant la tribune de presse, le meneur de jeu s’est également retrouvé au cœur des troubles qui ont émaillé le vestiaire après la défaite contre la Suède. Ce soir, pour clore la série en beauté, il a insulté un journaliste en zone mixte avec des mots fleuris qui sentent bons les vestiaires sud-africains. « Les vieux démons » disait Florent Malouda mercredi, visiblement ils n’ont pas encore quitté les Bleus. Et ça, c’est une très mauvaise nouvelle.

Créé le 23-06-2012 à 21h36 – Mis à jour le 24-06-2012 à 05h03Par Samuel Auffray

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