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Ali Bongo : « La Françafrique est une question qui pour moi n’existe pas »

François Hollande et Ali Bongo à l’Élysée, le 5 juillet. © AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG
Le président gabonais a rencontré François Hollande jeudi à Paris.

Le président gabonais Ali Bongo a affirmé jeudi à Paris que la « Françafrique » était pour lui « une question qui n’existe pas », tout en soulignant « la formidable amitié » entre la France et son pays. « Il est étonnant que chaque fois que nous nous rencontrons, vous me posiez cette question-là » sur la Françafrique, a déclaré Bongo, interrogé par la presse à l’issue d’un entretien avec François Hollande à l’Élysée. « Je crois avoir indiqué une fois que je ne connaissais pas la Françafrique », a ajouté fermement le président gabonais à propos des liens post-coloniaux entre la France et l’Afrique. « Vous me parlez de quelque chose que je ne connais pas. Je n’ai pas de problème par rapport à cela » et « je trouve que souvent les médias ou les associations veulent nous ramener à une question qui pour moi n’existe pas », a-t-il dit. « Nous sommes aujourd’hui au XXIe siècle et les questions entre pays ne peuvent pas être traitées comme c’était le cas il y a cinquante ans. Les évolutions sont nécessaires et je m’inscris totalement dans l’évolution de nos rapports », a ajouté Ali Bongo.

Soulignant « les relations très solides » entre la France et le Gabon, il a qualifié son entrevue avec François Hollande de « rencontre classique entre chefs d’État pour faire le point sur la coopération entre nos deux pays ». « Notre souci est toujours de voir si cette coopération peut être renforcée, quelles sont ses faiblesses, quelles sont ses forces. Évidemment, chaque homme a son style et donc, en fonction de cela, les choses pourront être dites ou faites différemment, mais le fond reste cette formidable amitié entre nos deux pays et nos deux peuples », s’est-il félicité. Interrogé sur l’enquête menée en France sur de présumés « biens mal acquis » par des proches de plusieurs chefs d’État africains, dont M. Bongo, celui-ci a rétorqué : « Ça ne me concerne pas. J’ai déjà indiqué là-dessus que je n’étais pas concerné. »

« Dialogue exigeant »

Dans un communiqué, l’Élysée a de son côté informé que l’entretien avait « permis de passer en revue les priorités du partenariat franco-gabonais et d’examiner les domaines où il pourrait être renforcé, en particulier en matière de développement économique et de protection de l’environnement ».

Il a aussi « été l’occasion, pour le président de la République, de souligner les principes qu’il souhaite voir guider les relations entre la France et le Gabon : dialogue exigeant sur les questions de gouvernance, de lutte contre la corruption et de pluralisme démocratique, accompagnement de la croissance du Gabon par les outils de la coopération française ; concertation sur les enjeux de paix et de sécurité de la région et du continent ; développement de la francophonie ».

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