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Texte de la Conférence de presse de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) du 6 juillet 2012

Selon Matthieu Mboumba Nziengui, les négociations entamées entre le défunt Mamboundou et le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), n’avaient plus bougé depuis le décès du président fondateur de l’UPG.

Mesdames, Messieurs,

Représentants de la presse nationale et internationale,

Chers amis,

Le Voyage du Président de la République en France, les questions relatives à la transparence électorale, et l’épineux dossier de l’application de la loi N°001/2011 du 25 septembre 2011 relative à la protection des données à caractère personnel (conformément appelé loi sue la Biométrie), initiée par Pierre MAMBOUNDOU le fondateur charismatique de L’UNION DU PEUPLE GABONAIS intéressent plus que jamais l’opinion nationale et internationale.

Mesdames, Messieurs de la presse, nous vous avons réunis ce jour pour vous entretenir sur trois grands sujets : voyage du Président de la République, Chef de l’Etat en France, l’application de la biométrie dans le processus électoral et la vie de l’UPG, pour dire à l’opinion nationale et internationale qu’en ce qui concerne notre Parti, la lutte continue !

L’UPG n’est pas fini et le pays verra s’accomplir le rêve de changement que notre Président défunt a porté pendant plus de 20 ans.

Le Président MAMBOUNDOU est parti vers l’éternité des ancêtres. Il ne reviendra plus mais, comme François Mitterrand nous croyons aux « forces de l’esprit ».

Pierre MAMBOUNDOU sera toujours avec nous.

Mesdames et messieurs,

En ce qui concerne le voyage du Président de la république en France, l’UNION DU PEUPLE GABONAIS tient à déclarer ceci, ici et maintenant :

– M. Ali BONGO ONDIMBA, Président de la république, chef de l’état, a été reçu ce jeudi 5 juillet 2012 au Palais de l’Elysée par M. François HOLLANDE le nouveau Président de la République française.

Qu’un Président aille rencontrer un homologue, quoi de plus normal ?

Cependant,

Autre temps, nouvelles mœurs !

Il nous souviendra que le slogan du candidat HOLLANDE devenu Président a bien été : le changement c’est maintenant !

– Nous les Gabonais, rêvons de voir un changement sous la forme d’une évolution concrète de la vie quotidienne du Peuple car nos compatriotes crient famine et souffrent dans leur grande majorité. Il est de la responsabilité des décideurs de ce pays de protéger leurs concitoyens quand ils se sentent acculer par la cherté de la vie ou les soucis chroniques, à savoir :

– Grèves à répétition dans de nombreux secteurs d’activités ;

– Malaise dans les Universités ;

– Pénuries d’eau et de d’électricité ;

– Insuffisance de structures hospitalières ;

– Crise de logements ;

– Mauvaise qualité de la vie ;

– Inflation de la mortalité maternelle et infantile ;

– Croissance de la criminalité et des agressions impunies ;

– Chômage galopant, etc.

– Nous espérons que le voyage du Président de la République à Paris, l’a été dans le sens du changement que tous les Gabonais attendent.

Au-delà des déclarations d’intentions, il est urgent que notre pays s’inscrive résolument dans un développement harmonieux, qui passe par un renforcement de l’Etat de service des citoyens gabonais, parce que garantissant une meilleure répartition des richesses.

– Entre le Gabon et la France, l’amitié date de longtemps et elle le restera. Notre problème ce n’est pas la France mais le Gabon. Nous aussi, nous voulons dire avec François HOLLANDE, que « le changement au Gabon c’est maintenant » !

Et le changement au Gabon doit être frappé du double sceau de la modernité et de la morale.

Mesdames et messieurs,

Laissez-moi dire davantage sur la répartition équitable des richesses car les autorités actuelles du Gabon se targuent de mettre en exergue de « grandes réformes » en matière d’infrastructures, pour s’inscrire dans le changement.

– Il ne vous échappera pas que pour le moment le triptyque Gabon vert / Gabon des services / Gabon Industriel est un vœu pieux en dépit d’un volontarisme manifeste. Pourquoi ?

Nos n’avons qu’à constater l’essoufflement de plusieurs travaux engagés sur l’ensemble du territoire national.

En ce qui concerne la Biométrie et donc la transparence électorale, l’UNION DU PEUPLE GABONAIS réaffirme que :
– Nous sommes inquiets devant la Biométrie que le Gouvernement nous promet. Il faut absolument distinguer l’identification et l’authentification biométriques des citoyens du fichier national d’état civil.

A partir du moment où l’opposition est exclue du cahier des charges négocié entre la société GEMALTO et l’Etat gabonais, nous ne pouvons pas connaître les règles qui vont être mises en place, telles que les spécifications techniques de la machine qui fera la computation des votes

– Il faut absolument qu’au Gabon la biométrie serve nécessairement, entre autres, à identifier et authentifier les électeurs

Mesdames et messieurs de la presse,

Au regard de ce qui précède, l’Union du Peuple Gabonais, à l’instar de toute l’Opposition gabonaise, ne fait pas du tout confiance au gouvernement à travers la biométrie qu’il nous impose actuellement.

S’agissant de la vie de l’UPG, nous apportons les précisons suivantes :
– L’UPG n’éclatera pas, même si c’est le rêve d’un certain nombre d’oligarques de la majorité présidentielle mais aussi d’une certaine opposition qui utilisent leur puissance financière pour affaiblir notre Parti. Mais, la puissance ne suffit pas ! L’UPG ne disparaitra pas, parce que l’œuvre de Mamboundou est solide et qu’il a convaincu bien au-delà de son camp.

– Nous connaissons tous les gens qui ont souffert pour Piere Mamboundou, sans recevoir de l’argent, comme c’est de coutume ailleurs. On comprend que l’œuvre de Pierre Mamboundou est d’abord basée sur la conviction personnelle et non sur l’acquisition des biens matériels.

Des Gabonais sont morts, d’autres ont été en prison, des gens instruits vont à pied dans ce parti, parce qu’ils sont des UPGistes quand certains dans ce pays riche vivent comme au paradis terrestre.

Comment certains ne sont-ils pas sensibles à tant d’épreuves depuis 23 ans ? Voilà pourquoi, je dénonce les oligarques de tous bords qui passent leur temps à vouloir acheter et corrompre des UPGistes.

1) Au sujet des « démissions »

Oui, il y a des démissions à l’UPG. C’est normal, car la démission est un droit et un acte administratif simple.

Il faut préserver les libertés des uns et des autres. A partir de ce droit, nous reconnaissons à nos membres le droit de démissionner et c’est heureux pour la démocratie. Faut-il y voir une crise ? Non, bien évidemment.

Au contraire, nous souhaitons bonne chance à celles et ceux qui aspirent à changer de famille politique.

En tout état de cause, le Conseil du Secrétariat Exécutif de l’UNION du PEUPLE GABONAIS prend acte de la démission de quelques uns de ses membres. Nous leur souhaitons nos vœux les meilleurs dans les nouvelles orientations qui seront les leurs. Nul ne doit considérer quelques départs normaux dans la vie d’un groupe comme une crise ou la fin du parti de Pierre MAMBOUNDOU même si toute démission est source de regret. Le pseudo crise savamment entretenue par des cercles s’exprimant par médias interposés est l’œuvre d’une manipulation dont les auteurs sont connus et dont les buts inavoués sont manifestes.

2) Au sujet de certains « membres du Conseil » en désaccord avec la Direction du parti :

– Le Secrétaire Exécutif du parti a entrepris, à la demande du conseil, un certain nombre de concertations avec les intéressés. Il s’agit d’entretiens individuels ayant pour but de ramener la sérénité au sein de l’UPG. Chacun est invité au cours d’un dialogue franc avec le Secrétaire Exécutif à exposer les motifs de son mécontentement. Le processus de discussion devrait aller jusqu’au 15 août 2012.

A titre de rappel, le 24 janvier 2012, le Secrétaire exécutif avait d’autorité, par décision no 001 / UPG / CSE / SE 2012, a procédé à des nominations à titre transitoire au Secrétariat Politique et au Secrétariat Général de l’UNION du PEUPLE GABONAIS.

A l’origine de cette décision, après la mort du fondateur de notre parti le 15 octobre 2011, le Conseil du Secrétariat Exécutif était devenu naturellement, selon les principes freudiens bien connus de rivalités qui découlent de la disparition d’un patriarche, un lieu d’affrontements.

Ces décisions ont entraîné malheureusement une forte contestation et une campagne de dénigrement sans précédent et d’une rare violence.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes dans une étape de discussion au cours de laquelle, les contestataires vont recevoir des courriers nominatifs les invitant sans condition au dialogue en juillet-août 2012, dans le but de ramener la sérénité souhaitée par tous.

Toutefois, la responsabilité du Secrétaire Exécutif est de préserver objectivement l’héritage politique qu’il reçoit.

La conséquence de cette vérité administrative et morale est que le temps du dialogue doit aussi être perçu comme un ultimatum et un appel à la responsabilité vis-à-vis de l’œuvre politique du Président défunt.

Aucune ambition, aussi justifiable soit-elle, n’autorise le désordre, l’anarchie, l’usurpation de titre qui pourrait être poursuivie désormais devant la loi et le détournement des biens du Parti, que ce soit des tampons, ou du papier à entête. N’ajoutons pas des délits à l’irresponsabilité.

Qu’à cela ne tienne : la récréation est terminée à l’UPG, tout le monde doit faire preuve d’esprit de responsabilité.

Nous allons dialoguer en toute sincérité et passer la date du 15 août 2012 la démission défait de tout contestataire de la légalité, sera considérée comme une auto-exclusion du Parti.

Nous demandons aux militants contestataires de cesser de se prévaloir de titres qu’ils n’ont pas et d’arrêter d’utiliser les logos ou les armoiries de l’UPG car il s’agit là d’un délit.

Fait à Libreville, le 06 juillet 2012

Le Secrétaire Exécutif
Mathieu MBOUMBA NZIENGUI

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