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Conférence sociale: Hollande veut allier « compétitivité » et « justice »

François Hollande
A la veille de la grande conférence sociale, le président François Hollande s’est dit dimanche confiant dans son succès pour trouver un bon équilibre entre « justice sociale » et « compétitivité », thème cher à Laurence Parisot qui parle de « pacifier » les licenciements.

« Les partenaires ont conscience de la période que nous vivons et donc veulent construire la réussite que je leur propose », a assuré le chef de l’Etat devant des journalistes à Reims, où il venait de célébrer les 50 ans de la réconciliation franco-allemande avec la chancelière Angela Merkel.

Réussir, selon lui, « ça supposera que nous fassions des choix qui devront être justes, efficaces et permettant de trouver le bon équilibre entre efficacité, compétitivité et la solidarité et la justice sociale ».

Le chef l’Etat, qui par un discours très attendu donnera lundi le coup d’envoi de la conférence qui réunit autour du gouvernement syndicats et patronat, refuse les promesses hâtives: « tous les problèmes de la France ne seront pas réglés » à cette conférence. Mais, dit-il, « c’est là que vont s’engager des discussions » qui déboucheront au cours des prochains mois « sur des lois ou des compromis ».

Mettre au coeur des débats la compétitivité des entreprises va droit au coeur de la présidente du Medef, Laurence Parisot qui dénonçait dimanche « la dégradation alarmante de la compétitivité française depuis douze ans ».

Elle souhaite que « toutes les politiques à venir aient un fil rouge : celui de la compétitivité » des entreprises » et que « toutes les réflexions de toutes les tables rondes » de la conférence « partent de ce constat ».

Mme Parisot s’est montrée alarmiste prévoyant un très grand nombre de dépôts de bilan à la rentrée dans les entreprises françaises, notamment dans les PME.

Alors qu’une avalanche de plans sociaux s’abat déjà sur les salariés de groupes français – Air France, PSA, Doux, Sanofi – Mme Parisot propose de « pacifier » les licenciements. Elle suggère d' »étendre la philosophie du refus du conflit, celle de la rupture conventionnelle » qui permet à un patron et un salarié de se séparer à l’amiable.

La patronne des patrons avait déjà évoqué une « rupture conventionnelle collective » qui permettrait aux entreprises de se séparer d’un grand nombre de salariés sans passer par les contraintes d’un plan social.

La proposition irrite le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, qui a déjà dit qu’une telle solution serait « refusée » par le gouvernement de gauche.

Le leader de la CGT réclame, à l’inverse, une loi pour « redéfinir le licenciement économique » et empêcher qu’une entreprise ferme un site rentable par convoitise financière.

Le gouvernement, lui, songe à la mise en place, après concertation, d’une loi permettant de sanctionner les « licenciements abusifs ».

De son côté, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a avancé deux propositions en faveur de l’emploi: d’une part des « mesures d’urgence » comme les « contrats aidés » et de l’autre « la négociation » avec le patronat en vue de « créer des outils pour anticiper les restructurations ».

L’ex-ministre UMP du Budget Valérie Pécresse a lancé une charge contre les contrats aidés au moment où « nous n’avons plus d’argent dans les caisses ». Pour elle, « cette nouvelle conférence sociale ne serait que nouvelles dépenses publiques non financées ».

Pour sa part, l’ex-ministre du Travail Xavier Bertrand s’est dit « persuadé » que le chômage allait connaître « une progression continue et importante » ces prochains mois en raison des mesures gouvernementales.

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