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Le Mali va se doter d’une force spéciale de 1.200 hommes pour protéger la transition

Le président de transition du Mali, Dioncounda Traoré, à Dakar le 3 mai 2012 (AFP/Archives, Seyllou)
BAMAKO — Le gouvernement de transition du Mali a annoncé lundi à Bamako la création d’un « corps d’élite indépendant de 1.200 éléments chargés d’assurer la protection des institutions de la République ».

« Placées sous l’autorité directe du Premier ministre (bien du Premier ministre), ces forces spéciales vont assurer la sécurité du chef de l’Etat, du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale et des présidents des autres institutions de la République » mises en place pour un an, indique un communiqué du ministère malien de la Communication.

Le texte précise que la création de cette force répond « au voeu légitime exprimé dans ce domaine par les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) », lors d’un sommet samedi à Ouagadougou.

Les membres de cette force spéciale seront issus « de la dernière promotion de l’école de la gendarmerie nationale et de l’école de police dont la cérémonie de baptême a eu lieu le 5 juillet 2012 », précise le ministère de la Communication.

« En accord avec le Président Dioncounda Traoré », qui réside à Paris depuis plus d’un mois après une violente agression dans son bureau à Bamako, « le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au cours de ses déplacements à l’étranger, a sollicité les pays amis du Mali pour parfaire la formation de ce corps d’élite et renforcer son équipement matériel et logistique », selon le ministère.

« Les premiers engagements dans ce sens sont positifs et le gouvernement espère voir leur mise en ouvre dans les meilleurs délais », ajoute-t-il.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, astrophysicien de renommée internationale, impuissant depuis sa nomination le 17 avril à faire face à la crise dans le Nord contrôlé par des groupes armés islamistes, s’est récemment rendu en Algérie, en France et au Maroc.

Réunis samedi à Ouagadougou, des chefs d’Etat ouest-africains ont « exhorté » Dioncounda Traoré à demander « sans délai » à la Cédéao et l’ONU l’envoi d’une force africaine au Mali, dont la première mission aurait été de protéger les institutions à Bamako, en premier lieu M. Traoré lui-même à son retour à une date non encore fixée.

Mais, de source proche du président Traoré, on souligne que « par fierté nationale », il souhaite que sa protection soit assurée par des Maliens.

L’annonce de la formation de cette force spéciale survient le jour de la visite à Paris de Djibrill Bassolé et Ally Coulibaly, ministres burkinabè des Affaires étrangères et ivoirien de l’Intégration africaine envoyés de la Cédéao, pour y rencontrer Dioncounda Traoré.

Le sommet de Ouagadougou a renforcé la pression sur les autorités de transition au Mali, sommant en particulier M. Diarra de former le 31 juillet au plus tard un « gouvernement d’union nationale » pour remettre la transition sur les rails et lui permettre d’affronter la crise dans le nord du pays.

Les autorités de transition ont été mises en place en avril moins d’un mois après un coup d’Etat qui avait renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes armés, principalement islamistes.

Les putschistes ont remis le pouvoir après un accord signé le 6 avril avec la Cédéao qui prévoyait la formation d’un gouvernement de large union. Dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, les ex-putschistes restent influents à Bamako.

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