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Syrie : à Alep la bataille fait rage, les versions divergent

L’armée syrienne a pénétré mercredi matin avec des chars dans le quartier rebelle de Salaheddine, à Alep.
Jamais la «bataille d’Alep» n’avait autant mérité son nom que ce mercredi. Appuyées par des chars, les soldats de Bachar al-Assad ont lancé à l’aube une offensive terrestre d’envergure dans le quartier dissident de Salaheddine.

Syrie : le veto sino-russe compromet la mission de l’ONU Les forces loyalistes ont affirmé le contrôler en tout début d’après-midi. Mais quelques heures plus tard, l’Armée syrienne libre (ASL), composée essentiellement de déserteurs et de civils armés, a assuré qu’elle avait repris une partie du terrain perdu. En soirée, des rebelles ont affirmé à l’agence Reuters que l’armée régulière se serait retirée du quartier.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) , «il s’agit des combats les plus féroces autour du quartier et dans certaines rues de Salaheddine» depuis le début des affrontements le 20 juillet à Alep, la métropole qui comptait en temps de paix quelque 2,5 millions d’habitants. Cette ONG, favorable à l’opposition, dénombre au moins 122 morts ce mercredi dans le pays, alors que la province de Homs (centre), la ville de Deir Ezzor (est), et des villages kurdes au nord-ouest continuent d’être bombardés. La veille, 225 personnes ont péri, un des bilans les plus élevés depuis le début de la révolte en mars 2011.

A Alep, «l’offensive a réellement commencé». Ce sont les termes employés mercredi matin, par une source de sécurité à Damas : «L’armée avance pour couper Salaheddine en deux». Cette action intervient au lendemain de la promesse du président Bachar al-Assad de «purger le pays des terroristes». En milieu de journée, «nos forces armées ont pris le contrôle total de Salaheddine, infligeant aux groupes terroristes des pertes sévères», a déclaré une source officielle. Selon elle «des dizaines de terroristes ont été arrêtés, d’autres se sont rendus en déposant leurs armes». Au moins 20 000 militaires fidèles à Assad se trouvent à Alep, selon un responsable de la sécurité.

L’ASL a repris au moins «trois des cinq rues perdues» . L’ASL a démenti tout au long de la journée le contrôle de Salaheddine par le régime. Durant l’après-midi, Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour al-Haq de l’ASL, a affirmé : «Après avoir reçu le renfort de 700 combattants venus (de différentes régions, ndlr), nous avons lancé une contre-offensive et repris trois des cinq rues perdues», a affirmé Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour al-Haq de l’ASL. Les rebelles disposent d’environ 7 000 combattants dans la capitale économique du pays. En soirée, un activiste dissident a déclaré à l’agence Reuters : les rebelles «ont infligé de lourdes pertes aux forces de Bachar Al-Assad qui se sont retirées à présent. Salaheddine est sous le contrôle de l’ASL». D’autres rebelles ont confirmé cette version, selon le Lemonde.fr. Une version à prendre avec prudence.

INFOGRAPHIE. La bataille d’Alep : les quartiers où se déroulent les combats

L’ex-Premier ministre syrien ne serait arrivé qu’aujourd’hui en Jordanie. On le croyait en Jordanie depuis lundi. Riad Hijab, l’ancien chef du gouvernement de Bachar al-Assad qui a fait défection est arrivé mercredi matin dans ce pays avec sa famille, selon le ministre jordanien de l’Information. Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la contestation sur le terrain en Syrie, ont expliqué dans un communiqué que Riad Hijab était «arrivé en Jordanie en passant à travers des barbelés, après avoir été assiégé dans la province de Deraa (sud) depuis l’annonce de sa défection». «Toutes les déclarations précédentes concernant l’organisation et la mise en oeuvre de sa défection sont fausses», ont-ils assuré.

Un général russe dément… sa mort. Un groupe de rebelles syriens a annoncé mercredi matin avoir exécuté un général russe,Vladimir Koujeev qui, selon eux, travaillait comme conseiller auprès du ministère de la défense syrien, à la conduite d’une opération contre la région de Ghouta, située à la périphérie de Damas. Le général en question a démenti la nouvelle : «Cette information était une provocation qui me visait personnellement mais visait surtout mon pays», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse retransmise par la télévision.

Aide humanitaire : 85 militaires français en Jordanie jeudi. Conformément à la décision prise lundi par François Hollande, environ 85 militaires français, dont 25 membres du Service de santé des armées, doivent quitter Roissy jeudi matin à destination d’Amman en Jordanie. Le matériel lourd du groupement médico-chirurgical arrivera lui samedi. Il sera déployé à la frontière jordano-syrienne. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a souligné mercredi soir dans un communiqué que l’envoi d’une aide médicale d’urgence pour les victimes des combats en Syrie et les réfugiés complète sur le terrain «les initiatives diplomatiques de la France, avec ses partenaires», pour «que cessent les exactions du régime» de Bachar al-Assad, alors que Nicolas Sarkozy est sorti mardi de son silence pour critiquer en creux l’immobilisme supposé de François Hollande. Au moins 38 000 syriens se sont réfugiés en Jordanie.

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