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Le clan Bongo durcit le ton au Gabon

Ali Bongo, Roi du Bongoland
Graves affrontements entre policiers et militants de l’Union nationale d’André Mba Obame.

«Je ne vais pas laisser la chienlit s’installer au Gabon. » Au lendemain des violents heurts survenus lors d’une manifestation d’opposants à Libreville, le discours d’Ali Bongo, vendredi, à l’occasion de la fête nationale, trahissait un net durcissement du régime. Une femme est morte, le même jour, à la suite des affrontements qui ont opposé des policiers aux militants de l’Union nationale d’André Mba Obame, ancien baron du régime passé à l’opposition après le « coup d’État électoral » qui avait porté le fils d’Omar Bongo au pouvoir à la mort du dictateur, en 2009. De retour au pays après quatorze mois passés en France pour raisons de santé, André Mba Obame, dont le parti a été dissous par les autorités pour « troubles à l’ordre public », réclame la tenue d’une « conférence nationale souveraine » devant déboucher sur des élections libres.

Le clan Bongo, au pouvoir depuis 1967, tente de minimiser la portée de ces troubles. Mais le pays traverse bel et bien une crise sociale et politique. L’envolée des prix des denrées de base nourrit la colère dans ce petit État pétrolier totalement dépendant des importations, au point que le gouvernement a dû annoncer, samedi, le plafonnement des prix de 65 produits de consommation courante. Dans ce pays pilier de la Françafrique, qui fut au centre de l’affaire Elf et, plus récemment, au cœur du scandale des biens mal acquis, 80 % de la population continue de vivre avec moins d’un dollar par jour.

Rosa Moussaoui

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