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Gabon: six mois de prison ferme pour sept manifestants accusés de pillage

Sept manifestants ont été condamnés à 12 mois de prison dont 6 ferme par le tribunal de Libreville jeudi pour « dégradation de bien d’autrui et vol » lors d’une manifestation du parti dissous Union nationale (UN) ayant dégénéré en violences le 15 août, a constaté l’AFP.

« Naturellement, nous allons faire appel de cette décision », a déclaré Me Lubin Ntoutoume, l’un des avocats des onze prévenus dont quatre ont été relaxés.

Tous étaient accusé d’avoir pillé une échoppe lors de la manifestation.

Le 23 août, la première audience avait été marquée par le départ des avocats représentant la plupart des prévenus. Ils entendaient protester contre le huis clos décidé par le tribunal alors qu’entre 100 et 200 proches des prévenus attendaient d’entrer dans la salle.

« La justice se rend au nom du peuple gabonais et le peuple gabonais attend dehors », avait déclaré Me Nkoulou-Ondo, qui avait quitté le tribunal en même temps que ses collègues Me Paulette Oyane Ondo et Lubin Ntoutoume, deux avocats proches de l’opposition et de la société civile et devant défendre la majorité des dossiers.

Quarante-sept autres autres prévenus accusés de « trouble à l’ordre public », interpellés lors de la manifestation, et contre lesquels la procureur de la république Sidonie Flore Ouwé a requis des peines de prison, sont en attente d’une décision mise en délibéré au 6 septembre.

La procureur avait fustigé « l’incivisme des jeunes qui ne reculent pas devant les forces de police » et demandé au tribunal de condamner l’ensemble des prévenus au nom de « l’exemplarité ».
« Beaucoup de prévenus disent qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. C’est une chanson dont le refrain a été enseigné. Il est certain que vous étiez au mauvais endroit au bon moment où l’ordre public a été troublé », avait-elle poursuivi.

Le 15 août, des affrontements entre forces de l’ordre et groupuscules avaient éclaté en marge de la manifestation violemment dispersée. Les manifestants réclamaient notamment le départ du président Ali Bongo. Selon l’UN, les troubles ont fait un mort, une jeune femme asthmatique ayant mal réagi aux gaz lacrymogènes. Pour le pouvoir, il s’agit d’une mort naturelle.

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