spot_imgspot_img

Discours introductif – Assises des Diasporas Gabonaises libres – 22 septembre 2012

 

Concertation des Diasporas Gabonaises Libres le 22 septembre 2012 à Paris

Discours introductif – Assises des Diasporas Gabonaises libres

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes.
La très grave situation de blocage politique, économique, social et culturel dans notre pays appelle à des solutions à la mesure des enjeux. Des enjeux de liberté, de souveraineté nationale, de justice sociale, de progrès et dʼunité qui appellent à la lucidité et au patriotisme dans les choix et les démarches politiques qui doivent répondre à la crise politique multiforme qui frappe le pays depuis lʼavènement du régime en place au Gabon depuis plus de 45 ans. Une crise que nie obstinément, et pour cause, les tenants du pouvoir actuel.
Parler de crise au Gabon suppose, aussi, le besoin dʼun dialogue national à même de mener en toute objectivité à lʼaffirmation dʼun Etat nouveau que tout notre peuple souhaite voir éclore, le Gabon de demain, la terre de nos enfants, donc un pays qui se veut pleinement démocratique et pleinement engagé sur la pente du développement durable.
Alors que, jusquʼà présent, les diasporas gabonaises plurielles sont restées à la périphérie du débat politique pour un changement immédiat au Gabon, elles ne peuvent plus, aujourdʼhui, éluder la question de leur rôle. Cʼest, nous le pensons fortement, la raison pour laquelle nous sommes ici aujourdʼhui.
En tant quʼélites nationales expatriées, les diasporas gabonaises ont leur mot à dire dans le devenir du Gabon. Elles ne peuvent donc sʼexclure dʼaucun débat, quʼil soit politique, culturel, économique ou social. La règle, pour tous ceux qui ressentent durement le sous-développement dans lequel le régime des Bongo Ondimba a plongé le Gabon, doit être de sʼengager, de sʼexprimer, chacun à sa manière et chacun là où il peut en fonction de ses talents, de ses ressources et de ses finalités. On ne peut plus se permettre lʼindifférence.
Cependant, les diasporas gabonaises ont aussi devant elles lʼimpératif dʼun débat transparent, moral et exemplaire. Cette exemplarité sʼimpose à tous, sans quoi lʼélite expatriée que nous constituons ne saurait prétendre aux postures moralisatrices qui lui permettent de se poser en donneuse de leçons à ceux qui ont, pendant 45 ans, meurtri notre Peuple.
Il y a, chers compatriotes, un vrai combat à mener. Ce combat est celui de la libération nationale. Il est, dès lors, indispensable de voir se fédérer les initiatives libératrices qui demain sonneront le glas de la dictature au Gabon.
Or, pour un pays qui aspire à la libération et, par la même occasion, à la démocratisation, lʼeffervescence des forces du changement, lʼeffervescence des forces démocratiques, est obligatoire, non pas dans le sens de la pensée unique ou partisane qui appauvrit le débat démocratique, mais bel et bien dans le sens pluriel qui intronise le débat démocratique au sens le plus large et le plus libre possible, aux fins justement de lʼenrichir. Dans ce contexte, la diversité dʼopinions nʼest pas toujours synonyme de division. Elle doit être vue comme utile à la consolidation de la démocratie.
Voilà pourquoi nous sommes ici aujourdʼhui, cher compatriote. Pour démocratiser et vulgariser le débat du changement au Gabon, un débat qui, quand on y regarde bien, risque encore une fois, dʼéchapper au Peuple si on nʼy fait pas attention.
Les diasporas gabonaises plurielles que nous sommes sont donc ici aujourdʼhui pour refuser la pensée unique dʼoù quʼelle vienne. Et cʼest parce que nous refusons la pensée unique que nous disons, au moment où le débat sur la conférence nationale souveraine bat son plein au Gabon, que le moment est venu de laisser les Gabonais sʼexprimer.
Quel rôle la diaspora plurielle peut-elle et doit-elle jouer aux côtés des forces et acteurs du changement agissant sur le terrain au Gabon en vue de rendre possible un changement immédiat, radical et durable ?
Chers compatriotes,
Nous disons que les diasporas gabonaises plurielles que nous voulons commencer à organiser aujourdʼhui se veulent « libres ». « Libres », pourquoi ?
Libres parce quʼelles souhaitent un Gabon démocratique et libre qui ne soit la propriété personnelle de personne ;
Libres parce quʼelles refusent toute démarche visant à les inféoder à des personnes ou à des groupes, et choisissent plutôt de sʼaccorder sur le seul objectif qui compte, celui dʼune libération nationale qui engagerait tous les Gabonais et pour laquelle tous les Gabonais qui recherchent le changement ont leur mot à dire.
Libres parce quʼelles se disent prêtes à défendre jusquʼau bout le droit de tous les Gabonais qui veulent le changement non seulement à participer librement au débat de la Conférence Nationale Souveraine, mais aussi à contribuer librement leurs idées, leurs propositions, leurs perspectives à un débat qui doit être le débat de tous les Gabonais qui nʼen peuvent plus de subir, qui nʼen peuvent plus de mourir.
Libres parce que attachées aux vertus de la transparence qui établissent la confiance et la synergie agissantes. Or, fédérer la diaspora c’est aussi éviter la manipulation et les mensonges.
Chers compatriotes,
Nous sommes ici pour montrer que la diaspora plurielle gabonaise est capable de transcender ses différences et d’adhérer librement et sans corruption à un projet fédérateur sans pour autant chercher à annihiler les identités et préoccupations particulières de ces diasporas, qui doivent demeurer libres de s’exprimer dans toute leur diversité et selon leurs sensibilités.
Certes, nous ne pourrons pas tout faire lors de ces assises et nous ne pourrons pas tout dire non plus. Nous sommes ici pour poser les bases, les bases dʼune collaboration saine, transparente, morale, sincère, franche, patriote et, donc, agissante des diasporas gabonaises libres et plurielles que nous sommes, et ce dans la perspective des défis qui nous attendent dans la lutte commune que nous menons pour un Gabon nouveau.
Aujourdʼhui,
1) il sʼagira, dans un premier temps, de poser les bases du travailler ensemble qui nous permettront, demain, de mieux fédérer nos efforts, de mieux coaliser les initiatives communes et, donc, de rendre un peu plus cohérentes les dynamiques nouvelles qui sʼimposeront à nous quand il faudra organiser notre Peuple pour la résistance et la libération finale ;
2) il sʼagira aussi, dans un second temps, de commencer à positionner les idées maîtresses et actions communes qui feront des diasporas libres que nous sommes des acteurs à même dʼinfluer sur la destinée démocratique nationale en vue dʼun Gabon meilleur, en vue dʼun Gabon de partage et de progrès.
Chers compatriotes : Bienvenue à Paris !
Et vive le Gabon pour que vive l’Afrique !
Paris, le 22 septembre 2012
Lu pour les Diasporas Gabonaises Libres par:
Annie Dominique Mouckagni-Mambo
Présidente DIAGAU

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES