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Gabon: Bongo juge « ridicule » la polémique autour du bilinguisme français-anglais

Le président gabonais Ali Bongo a jugé « ridicule » et qualifié de « tempête dans un verre d’eau », la polémique sur sa volonté de favoriser l’usage de l’anglais dans son pays, samedi, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une visite de deux jours à Kigali.

« Tout ceci est ridicule, je dis bien ridicule. Il y a des problèmes beaucoup plus graves aujourd’hui auxquels nous avons à faire face que de perdre notre temps à polémiquer sur une question comme celle-là qui est simplement ridicule », a déclaré le président gabonais lors d’une conférence de presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagame.

« En fin de compte, je qualifierais tout ceci de tempête dans un verre d’eau », a-t-il poursuivi. « Le Gabon est un Etat souverain et (…) les décisions que prennent les responsables gabonais ne concernent que la population gabonaise. »

Ali Bongo réagissait aux interrogations autour d’une annonce faite la semaine dernière par le porte-parole de la présidence gabonaise.

A l’approche du sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Kinshasa le week-end prochain, le Gabon avait fait connaître son intention de favoriser l’usage de l’anglais, avec la possibilité à terme d’en faire éventuellement la deuxième langue du pays.

Ali Bongo, un des plus proches alliés de la France en Afrique, avait alors annoncé sa visite à Kigali, afin notamment de regarder l’expérience rwandaise en matière de bilinguisme français-anglais.

« J’ai toujours appris dans les écoles françaises, puisque je n’ai été que dans des écoles françaises, que l’enrichissement culturel et intellectuel était une bonne chose. Je suis surpris d’apprendre aujourd’hui le contraire », a-t-il estimé pendant ce point presse où il s’est parfois exprimé en anglais.

Le président Kagame a également qualifié cette question du bilinguisme de « petite chose », qui n’avait pas eu « beaucoup de place » dans ses discussions avec le président gabonais consacrées à la coopération, notamment économique.

Après le génocide de 1994 et l’arrivée au pouvoir d’une diaspora tutsi ayant grandi en Ouganda, anglophone, Kigali, qui accuse la France d’avoir soutenu l’ancien régime génocidaire, a fait de l’anglais sa troisième langue officielle.

Depuis 2008, l’anglais est également la langue d’enseignement obligatoire dans les écoles publiques du Rwanda.

Cependant moins de 20% des Rwandais parlent une langue étrangère (français ou anglais), selon le ministère rwandais de l’Education nationale.

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