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1er anniversaire du décès de Mamboundou sous le signe de l’unité et du rassemblement à l’UPG

Les militants de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) ont célébré lundi le 1er anniversaire de la disparition de leur leader charismatique, Pierre Mamboundou, décédé le 15 octobre 2011 de suites d’une courte maladie, sous le signe de l’unité et du rassemblement.

‘’Je vous invite à célébrer cette journée commémorative dans l’espoir, la responsabilité et la dignité autour de la mémoire du grand disparu’’, a déclaré le secrétaire exécutif de l’UPG, Mathieu Mboumba Nziengui lors de son allocution au siège du parti.

Le responsable du parti par intérim dans un discours fleuve a retracé le parcours de cet homme qui aura marqué l’histoire du pays pendant plus de 20 ans, tout indiquant qu’un congrès, le premier de ce parti se tiendra dans un avenir relativement proche. ‘’Ce congrès se fera sans exclusive le moment venu’’, a lancé M. Mboumba Nziengui.

Depuis le décès de Pierre Mamboundou, ses ‘’lieutenants’’ se livrent à une guerre de positionnement afin de récupérer le parti. Une attitude qui fragilise l’UPG et désarçonne les militants et les nombreux sympathisants de cette formation de l’opposition.

Père de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral au Gabon, Pierre Mamboundou avait crée l’événement au plus fort moment du monopartisme triomphant de créer un parti politique en France où il était en fonction à l’Agence de la coopération culturelle et technique (ACCT), l’ancêtre de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Tonitruant, Mamboundou est exilé à Dakar au Sénégal pendant près de quatre ans. Il décide de rentrer au pays le 1er novembre 1993 pour prendre part à l’élection présidentielle, mais sa candidature fût rejetée pour dossier un complet.

‘’Pierrot’’ comme l’appelait affectueusement ses proches prendra une part active aux accords de Paris de 1994, née du contentieux électoral de l’élection présidentielle de décembre 1993. Il refusera de prendre part au gouvernement issu de cet accord politique. En 1996 il se fait élire député dans sa ville natale de Ndendé dans le sud du Gabon et une année après (1997) son parti rafle la majorité des conseillers à la commune et se voit porter à la tête de la mairie.

L’épithète d’opposant irréductible que l’affublait la presse nationale et internationale, Pierre Mamboundou déclarait :’’Je ne saluerai Omar Bongo Ondimba que lors que nous procéderons à la passation de service à la tête de l’Etat’’.

Lors de la présidentielle de 1998, le député maire de Ndendé volera la vedette à un autre opposant qui faisait la pluie et le beau temps, le père Paul Mba Abessole en se plaçant deuxième derrière Omar Bongo Ondimba lors du scrutin.

En 2005, il terminera également deuxième lors du scrutin présidentiel qui l’avait à nouveau opposé à Omar Bongo Ondimba. Des résultats qu’il contesta après des violentes manifestations de rues qui avaient amené les autorités à encercler le siège de son parti. A l’issue de cette descente militaire, le leader de l’UPG avait trouvé refuge à l’ambassade de l’Afrique du sud au Gabon.

En avril 2006, l’homme contre toute attente, est reçu par son farouche adversaire politique, Omar Bongo Ondimba et commence une collaboration entre les deux hommes jusqu’au décès en juin 2009 du président gabonais.

Pierre Mamboundou revient à la charge mais cette fois contre, Ali Bongo Ondimba, candidat investi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) lors de la présidentielle anticipée de 2009. L’homme terminera encore en deuxième position talonné de très près par le néo opposant André Mba Obame, un transfuge du parti au pouvoir.

En 2010, l’homme sort du pays pour se faire soigner en France, de retour visiblement requinqué, Pierre Mamboundou, en dépit d’une entente cordiale avec le nouveau chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, continuera le combat pour l’instauration de la biométrie qui souhaitait voir appliqué pendant les élections législatives de novembre 2011.

Mais la mort le fauchera brutalement le 15 octobre de la même 2011, soit un mois seulement avant l’organisation du scrutin où son parti l’UPG a été laminé.

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