Les musulmans ne se pressaient pas mercredi, à Libreville, dans les lieux de vente de moutons à deux jours de la célébration de l’Aïd El Kebir encore appelée tabaski ou fête du mouton, a constaté l’AGP.

A Nombakélé, un quartier du 3ème arrondissement de Libreville, où se réside beaucoup des musulams, l’enclot où sont parqués les ruminants pour la vente est quasiment désert. Seul le vendeur et quelques badauds sont visibles.

Mamadou Sylla, vendeur a affirmé que le peu d’engouement est du au fait que beaucoup des croyants ont déjà acheté leur mouton depuis plusieurs jours au risque d’être débordés au dernier moment.

‘’J’ai reçu il y a plusieurs semaines beaucoup de chef de familles musulmans, qui ont préféré de se procurer de la viande quelques jours avant la fête de la Tabaski, car ils ont ne voulaient pas que cet évènement pèse sur la rentrée scolaire, pour ce qui ont des enfants scolarisés, a-t-il expliqué.

En dépit de la fête, les prix du mouton ne grimpent pas de manière vertigineuse au Gabon comme dans beaucoup d’autres pays.

Le prix d’un mouton dont l’âge varie entre 3 et 7 ans va de 250.000 à 280.000 FCFA, tandis que celui l’âge oscille entre 10 et 12 ans se vend entre 300.000 FCFA et 400.000 FCFA.

Les moutons généralement consommés par les musulmans au Gabon viennent des pays étrangers, notamment du Cameroun et du Tchad.

Pour Ibrahim, un maçon rencontré sur le lieu de vente, la fête ne sera pas belle pour lui parce qu’il n’a pas assez des moyens financiers pour s’acheter un gros et beau mouton.

Pour sa part, une restauratrice sénégalaise, Mariam Diallo a affirmé fièrement qu’elle est fin prête pour ce grand jour de réjouissance, indiquant avoir déjà acheté ses deux moutons.

L’Aïd el-Kebir est la fête du sacrifice correspondant à la soumission d’Ibrahim à Dieu lors de l’épisode ou ce dernier accepte d’égorger son unique fils Ismaël.

L’islam est la deuxième religion monothéiste pratiquée au Gabon après le christianisme.