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Marc Saturnin N’nang Nguema n’est plus

L’ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) et membre fondateur du Parti Gabonais du Progrès (PGP) en 1990 a tiré sa révérence mercredi 7 novembre à l’âge de 78 ans.

C’est une figure emblématique de l’opposition gabonaise de la période post-parti unique qui vient de s’éteindre. Né le 13 avril 1934 à Lambaréné, Marc Saturnin N’nang Nguema a étudié notamment à Paris où il a obtenu un doctorat d’économie, puis un Diplôme d’Etudes Spécialisées en Sciences Politiques, option Administration des Affaires. Il s’engage d’abord dans la Fonction publique Française quelques mois avant l’indépendance du Gabon. Mais le Pays a besoin de cadres. Il rentre donc et occupe rapidement de hautes fonctions, notamment celle de Directeur des Affaires Economiques en 1963. En 1964, il débute une carrière de fonctionnaire international qui va le plonger dans les arcanes du système des Nations Unies, devenant même conseiller du Directeur Exécutif du Fonds Monétaire International (FMI). Plus tard, il choisit d’entrer dans le secteur du pétrole. Il choisit Elf Aquitaine et occupe de 1976 à 1981 le poste de Directeur Général Adjoint de Elf Gabon. C’est en 1981 qu’il est élu Secrétaire Général de l’Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP), poste qu’il quitte en 1983.

En 1990, il quitte le poste de Conseiller du Président de la République pour se positionner dans l’opposition, au moment où le parti unique tire sa révérence et que le besoin d’un cheminement démocratique se fait ressentir dans toute l’Afrique. Il s’engage dans le PGP aux côtés de Me Pierre-Louis Agondjo Okawè, Joseph Rendjambè, Benoît Mwity Nzamba. Au milieu de l’année 1992, il quitte avec fracas cette formation politique pour fonder son Parti Libéral Démocrate (PLD). En 1993, il se présente à l’élection présidentielle du 5 décembre. Il est classé dixième à cette échéance avec 0,86% de voix. Plus tard, il rejoint le Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ) dont il est le président jusqu’en 2000, avant de céder sa place à Jules-Aristide Bourdès Ogouliguendé.

Le combat de N’nang Nguema se poursuit quand même lorsqu’il doit faire face à une sordide affaire d’armes. Arrêté le 29 novembre 2004, il est accusé de détenir des armes dans sa propriété de Port-Gentil, affaire à laquelle l’Abbé Noël Ngwa Nguema est aussi mêlée et qui fait dire à Jules-Aristide Bourdès Ogouliguendé qu’il s’agit « d’une tentative de présenter le CDJ comme une organisation terroriste ».

Marc Saturnin N’nang Nguema laisse l’image d’un cadre compétent et d’un homme qui a mené un combat utile pour la démocratie au Gabon.

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