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Un Collectif des populations du Ntem-Bitam pour parler avec Olam

Face à la montée des contestations relatives à l’implantation des projets de l’entreprise singapourienne Olam dans la province du Woleu-Ntem, notamment dans les villages du département du Ntem-Bitam, les ressortissants de cette partie du Gabon ont décidé de prendre le dossier à bras le corps. Pour cela, il a fallu commencer par créer une structure associative à travers laquelle ils peuvent s’exprimer collectivement.

Il faut noter que cette sortie des populations des villages impactés par ces projets d’Olam fait suite à de multiples voix, parfois discordantes, qui se sont élevées pour dénoncer l’initiative et l’impact négatif qu’ils pourraient avoir sur la vie des populations, mais également sur leur environnement immédiat.

Une convention de partenariat portant sur 91,5 milliards de francs CFA pour le développement d’une plantation de 28 000 hectares de caoutchouc et d’une usine de transformation dans cette zone avait été signée entre Olam et le gouvernement. Le projet a enregistré de nombreuses controverses dans la province du Woleu-Ntem et le jeudi 22 mars 2012, une forte délégation de cette localité du pays avait fait le déplacement de Libreville pour une discussion avec les représentants d’Olam. Les échanges avaient été arbitrés par l’ONG Brainforest. Jusqu’à ce jour, les débats restent houleux malgré le début des travaux dans les zones concernées.

Pour la réalisation du projet, il a été créé dans chaque village touché un comité de suivi et un comité de pilotage regroupant en son sein les représentants des populations, de l’administration et de la direction d’Olam Rubber Gabon. Le journal Le Temps qui révèle l’information dans sa livraison du mercredi 7 novembre 2012, souligne qu’un «plan social a été élaboré et signé par les différents parties prenantes. Ce contrat reste ouvert et susceptible d’être amélioré à tout moment».

C’est donc pour éviter qu’à l’avenir des sons de cloche multiples et divergents ne montent et entrainent des incompréhensions, mais aussi, surtout, pour défendre leurs intérêts en observant le suivi de la mise en place du plan social, que ces délégués ont décidé de mettre sur pied «le Collectif des populations des villages impactés du département du Ntem par le projet d’hévéaculture d’Olam Rubber».

Ce groupe est composé de deux organes, un collège des délégués et un bureau directeur. La première instance, suprême, est composée de l’ensemble des délégués à raison de deux par village. La seconde, quant à elle, est l’organe de programmation, de concertation et d’exécution des activités du collectif.

In fine, on se souvient que lors de la concertation autour de Brainforest à Libreville, un agriculteur de Bitam déclarait: «le Woleu-Ntem est une province à vocation agricole. Elle ne refusera pas de devenir le grenier du pays. Si Olam veut y arriver avec des cultures comme le cacao et le café qui sont entrées dans nos traditions agricoles, nous l’accepterons volontiers, mais nous ne voulons plus de l’hévéaculture». C’est d’ailleurs l’installation de pépinières destinées aux plantations d’hévéa qui a fait jusqu’ici couler autant d’encre et de salive.

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