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Les déflatés de Gabon Telecom réclament leur dû

Depuis le 5 novembre 2012, une centaine de déflatés 2006 de Gabon Telecom, sur les 696 du départ, ont élu domicile à l’entrée du ministère de l’Économie, boulevard triomphal à Libreville, pour réclamer le payement immédiat de leurs salaires, de leurs primes de transport, les congés et les préavis, sans oublier le fonds d’insertion et de réinsertion (FIR), détenus par l’État dans le cadre du plan social de privatisation.

Les anciens employés de Gabon Telecom, aujourd’hui à la maison, observent un sit-in au ministère de l’Économie où ils passent les nuits depuis le 5 novembre 2012 pour réclamer le payement des 10 mois de salaire restants ainsi que les primes qui leur sont dues. Sur 696 agents à la date de leur licenciement, ces pères et mères de famille se retrouvent aujourd’hui à 643 du fait que 53 d’entre eux ont trépassé, en partie pour cause de précarité, de pauvreté et d’absence de prise en charge médicale.

«Gabon Telecom a été privatisé en 2006, nous n’avons pas demandé à partir, mais ce sont les conséquences d’une décision de l’État qui voulait privatiser la société Gabon Telecom SA. 2006 c’était la première vague de 680 agents qui sont parti sans recouvrer leurs droits. Les autorités nous avaient promis 40 mois de salaire payés. À ce jour nous sommes surpris du payement de 30 mois. Soi-disant que nous sommes transactionnels, ce qui voudrait dire qu’on devrait repartir à Gabon Telecom en sous-traitance dans des sociétés qui devraient être des prestataires et nous avons été rabroué. Jusqu’à aujourd’hui, les dix mois restant n’ont jamais été versés», affirme le porte parole du collectif, Bakaka Gilbert.

Ces agents se demandent comment, trois mois après que le tribunal leur ait donné raison dans cette affaire qui leur oppose à l’État, à la suite des voies et démarches légales empruntées, rien n’a été fait, alors que leurs collègues déflatés de la vague de 2008 soient déjà rentrés en possession de leur FIR à hauteur de 14 millions.

«Nous sommes passés par les voies normales. Nous étions au tribunal, qui nous a envoyé à l’inspection du travail, ce qui est la voie légale pour faire l’expertise, et jusqu’à ce jour le tribunal nous a donné raison à la suite d’un procès que nous avons gagné», a indiqué Bakaka Gilbert.

«Nous avons été reçus par le ministre du Budget qui a transmis une correspondance à l’Économie et à la primature afin qu’on nous paye. La justice est garant, et lorsqu’elle condamne l’État à nous payer nos droits, l’État doit s’exécuter, sauf si on nous dit qu’il n’y a pas de justice au Gabon pour que l’État ne puisse pas se plier aux injonctions du tribunal», a indiqué le porte-parole avant d’ajouter qu’ «il faudrait que le président de la République sache que nous sommes aussi des Gabonais comme les autres, et que les personnes qui sont chargées de gérer notre situation sont des personnes de mauvaise foi».

Ces anciens agents de Gabon Telecom disent être déterminés à poursuivre ce sit-in jusqu’à ce que cette situation soit décantée. Car selon ces derniers, il n’est pas question que 2013 trouve cette dette de l’État vis-à-vis d’eux.

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