Après l’opposition hier, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a échangé ce jeudi avec partis politiques de la majorité républicaine pour l’émergence. La mise en œuvre des projets d’intégration sous-régionale dans l’espace de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) était au centre des discussions.
Poursuivant ses consultations sur les grands projets de la CEMAC dont le Gabon assure la présidence tournante pour un an, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’est entretenu ce jour avec les responsables des partis de la majorité républicaine pour l’émergence.
Tout comme avec ceux de l’opposition hier, la rencontre avec les leaders de la majorité visait, pour Ali Bongo Ondimba, à recueillir les points de vue des uns et des autres sur la portée des projets de la CEMAC au niveau national. Il s’agit notamment des dossiers relatifs au passeport biométrique CEMAC, à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace sous-régionale, à la compagnie aérienne Air CEMAC, ainsi que d’autres projets d’intérêt communautaire.
Dans cette démarche, les différentes rencontres avec les forces vives de la nation permettront, très certainement, au chef de l’Etat de prendre des décisions stratégiques à même de préserver l’intégrité territoriale du Gabon, tout en renforçant l’intégration sous-régionale à travers des initiatives porteuses pour l’ensemble des pays membres de la CEMAC.
Souvent mis à l’index par les autres Etats membres de la communauté de freiner l’intégration, notamment à travers les réserves émises sur l’effectivité de la mesure sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, le Gabon et la Guinée Equatoriale, reconnus comme les plus riches Etats de la sous-région, appréhendent toujours l’envahissement par les ressortissants des pays membres.
Rappelons que la CEMAC est constituée du Cameroun, de la Guinée Equatoriale, du Tchad, de la Centrafrique, du Congo et du Gabon. Sa mission est l’établissement d’une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres, ceci dans le but de raffermir leur solidarité géographique et humaine. Elle a également pour rôle, la promotion des marchés nationaux par l’élimination des entraves au commerce intercommunautaire, la coordination des programmes de développement, l’harmonisation des projets industriels, le développement de la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés, et enfin, la création d’un véritable marché commun africain.
