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Affaire Eyéghé Ekomi : la suite le 27 décembre… peut-être !

La diversion de la deuxième chambre du parlement gabonais dans l’affaire du sénateur du Komo-Kango, Gabriel Eyéghé Ekomi, cité, le 8 mai 2012, devant la Cour Criminelle Spéciale de Libreville par Aristide Pambou Moussounda, condamné à perpétuité pour l’assassinat d’une fillette de 12 ans, semble vouloir prendre fin quant aux suites à donner à ce feuilleton qui tient la population en haleine depuis un bon moment.

Le sénateur Gabriel Eyeghé Ekomi, accusé par un assassin d’être le commanditaire d’un crime rituel © L’Union

Réunis le 11 décembre 2012, les membres du bureau du Sénat, sous la conduite du président de cette chambre du parlement, Rose Francine Rogombé, ont décidé de statuer sur la levée ou non de l’immunité du sénateur Gabriel Eyéghé Ekomi, comme souhaité par le procureur général près la Cour criminelle de Libreville. Ainsi, la date du 27 décembre prochain a été arrêtée pour fixer l’opinion sur cette affaire qui se présente comme un test de la crédibilité de l’appareil judiciaire gabonais.

Alors que le Sénat pensait s’être débarrassé de la délicate mission qui lui avait été confiée, en déposant une saisine auprès de la Cour Constitutionnelle le 16 novembre dernier, afin que ce soit cette dernière qui statue sur la levée ou non, de l’immunité parlementaire du Sénateur Eyéghé Ekomi, la Cour Constitutionnelle a estimé que ce n’était pas à elle qu’incombait cette tâche. Dans leur réponse, les juges constitutionnels ont clairement indiqué que sur cette question c’est au Bureau du Sénat qu’il revient de statuer en dernier lieu, en tout âme et conscience «sur la base des pièces communiquées et du résultat de ses propres investigations, tant la séance publique n’est organisée que pour présenter le rapport de la commission ad hoc et pour recueillir les observations des personnes physiques et morales limitativement énumérées à l’alinéa 3 de l’article 71 du règlement du Sénat».

Bien qu’ayant fixé l’opinion sur la date fatidique du 27 décembre prochain, on peut raisonnablement penser que le dossier Gabriel Eyéghé Ekomi est encore loin de trouver son épilogue. Car, au-delà de la décision des sénateurs, qui n’ont pas fini de tergiverser sur ce dossier, nombreux sont ceux qui se demandent jusqu’où iront les parlementaires dans le «lâchage» de l’un des leurs. Personne ne semble prêt à créer un précédent qui risque de déclencher une véritable avalanche de plaintes et de demandes du même type. Le feuilleton risque donc de se prolonger un certain temps.

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