Les employés de la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA) ont entamé cette grève au lendemain de l’expiration d’un préavis qui courait du 08 janvier dernier jusqu’à ce lundi à 12 heures.

La décision avait été prise en assemblée générale tenue le 28 décembre dernier au siège de l’Organisation national des employés du pétrole (ONEP).

« Malgré les multiples interpellations des délégués du personnel, concernant l’avenir du centre médical de l’entreprise, nous constatons que vous vous obstinez à brader ce service », disait en substance le courrier adressé à la direction générale de la SOGARA par les délégués du personnel le 08 janvier dernier.

Ces derniers reprochent au directeur général une « gestion des ressources humaines qui ne favorise pas le maintien d’un climat apaisé », à en croire un délégué des travailleurs, Charles Digondi, qui précise par ailleurs que « le collège des délégués du personnel reste ouvert à des négociations après satisfaction des points contenus dans le cahier des charges ».

Les différentes revendications tournent, entre autres, autour du rappel des cinq collègues licenciés et du paiement de la prime de production de 2012 aux employés.

Ce début d’après-midi, les médias locaux se sont rendus chez le DG de la société, Pierre Reteno Ndiaye, afin d’avoir le point de vue de l’entreprise sur cette situation. Ce dernier n’a pas trouvé mieux que de menacer les équipes de reportage, estimant que la presse était rentrée à SOGARA sans une invitation préalable de l’entreprise, donc ne peut couvrir ce mouvement.

Pour l’heure, toutes les entités sont au point mort. L’enceinte est sous surveillance militaire.

En fin de semaine dernière, le 11 janvier 2013 précisément, une délégation d’inspecteurs du travail en charge du secteur pétrolier, Serge Pourdet et Davi Mboumba, était venue de Libreville rencontrer séparément les deux parties pour une tentative de conciliation et comprendre les raisons du préavis de grève, mais rien n’avait filtré de ces échanges.