spot_imgspot_img

Centrafrique : Nicolas Tiangaye obtient quitus de la Séléka

La désignation de l’avocat Nicolas Tiangaye comme futur Premier ministre du gouvernement d’union nationale de la Centrafrique, par l’opposition démocratique a été confirmé le 15 janvier 2013 par la rébellion de la Séléka.

Nicolas Tiangaye s’adresse à la presse le 15 janvier 2013 à Brazzaville © AFP/Guy-Gervais Kitina

Suite à la nomination d’un nouveau Premier ministre dit de l’union nationale, issu de l’opposition, obtenue à Libreville lors des pourparlers de sortie de crise signée le week-end dernier, les rebelles Centrafricains de la Séléka ont livré leur approbation par rapport au choix de l’opposition démocratique porté sur l’avocat Nicolas Tiangaye.

«Nous venons de confirmer (le choix de) M. Tiangaye comme Premier ministre. C’est le futur Premier ministre, il n’y a plus d’objection. Le partage des portefeuilles est une échéance à venir. Nous avons convaincu ceux qui sont sur le terrain. Il est trop tôt de dire si oui ou non nous réclamons le portefeuille de la Défense. On vient de signer un cessez-le-feu, donc c’est après la formation du gouvernement qu’on verra comment procéder au regroupement et au retrait de nos troupes», a déclaré à Brazzaville, le chef du Séléka Michel Djotodia après une audience avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui dirige le Comité de suivi de l’accord de paix de Libreville.

Corroborant les propos de son chef, Christophe Gazam Betty, principal négociateur de la Séléka chargé des questions politiques, a déclaré que «tout le monde est d’accord pour la désignation de Me Tiangaye (…). Il faut positiver, il n’y a pas de garantie à 100%, il n’y a pas non plus de sécurité à 100%. Il y a un temps pour tout. Je pense qu’il faut se faire confiance, on va rentrer sur Bangui pour faire avancer les choses».

«Il n’y a plus de dissensions parce que l’accord de Libreville prévoyait que le Premier ministre soit issu de l’opposition démocratique et l’opposition démocratique m’a désigné à l’unanimité. Cela a été approuvé par la coalition Séléka», a pour sa part déclaré Nicolas Tiangaye.

Après ce premier acte approuvé de tous, celui qui a reçu le soutien et l’approbation des différents groupes de la rencontre de la capitale gabonaise, Nicolas Tiangaye, aura pour tâche de composer un gouvernement d’union nationale composé de la majorité présidentielle, l’opposition démocratique, la coalition Séléka, la société civile et les groupes politico-militaires non combattants. Et selon l’accord de Libreville, le président Bozizé n’aurait pas le pouvoir de le révoquer par la suite.

Cet accord obtenu à Libreville (Gabon) sous l’égide de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), en présence du président tchadien Idriss Déby, du président gabonais Ali Bongo Ondimba et du président congolais et médiateur Denis Sassou Nguesso, prévoit aussi un cessez-le-feu immédiat et une période de transition d’un an avant la tenue d’élections législatives. La Séléka s’est engagée «à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée». En contrepartie, il a obtenu la libération «des personnes arrêtées en relation avec la crise».

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES