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Intrigue immobilière au sein du clan Bongo Ondimba

Pourquoi, en vue d’offrir une villa à sa fille ainée, le président Ali Bongo a-t-il acheté une maison de Patience Dabany dont il est naturellement l’héritier ? Une transaction portée au grand jour par La Lettre du Continent.

Une transaction immobilière pour le moins étonnante a été rendue publique par le célèbre confidentiel La Lettre du Continent, dans sa livraison du 23 janvier 2013. On peut en effet y lire : «Ali Bongo vient d’acquérir la villa située dans le quartier chic de La Sablière à Libreville, autrefois propriété de sa sœur Albertine Amissa Bongo, décédée en 1993. Coût de l’acquisition : 5 milliards F CFA. L’heureuse vendeuse n’est autre que Patience Dabany, mère du président gabonais. La villa serait destinée à la fille ainée d’Ali Bongo, Malika Dossou Bongo.» Sous le titre «Expulsion et transaction immobilière au sein du clan Bongo», une autre lettre d’information, Confidentiel Gabon, indiquait, le 18 avril 2011, que Thomas Souah, ancien directeur général de Libertis et PCA de Gabon Télécom, avait été sorti une semaine auparavant de la villa qu’il occupait depuis bien longtemps dans le quartier huppé de La Sablière à Libreville. Un huissier de justice accompagné d’agents de police avaient été nécessaires à cette éviction. L’homme avait alors accumulé d’énormes arriérés de loyers concernant cette maison qu’il payait facilement à 16 millions de francs CFA par mois du temps de sa magnificence à Gabon Telecom, selon des sources du voisinage citées alors par Confidentiel Gabon. Ces sources soutenaient déjà que cette éviction aurait été le fait de Patience Dabany, mère de la défunte Amissa Bongo, propriétaire de la villa concernée. Thomas Souah est connu pour être un cousin d’Omar Bongo. Il est de ce fait l’oncle de feue Amissa. Une expulsion moins spectaculaire aurait donc pu être négociée.

Mais ce qui suscite surtout des interrogations dans la transaction révélée par La Lettre du Continent est le fait que cette villa étant la possession de la mère du président de la République, celui-ci en est normalement l’héritier et n’est donc pas obligé de la racheter, à moins que Patience Dabany (68 ans) ait un besoin urgent d’argent que son fils aurait pu calmer ou lui fournir de sa propre poche. De même, si la transaction ne consiste qu’à offrir une maison à Malika Dossou Bongo, fille ainée du président Ali Bongo, n’y avait-il pas d’autres habitations disponibles à la vente dans la capitale gabonaise ? Pourquoi vendre à des héritiers leur propre héritage ? Quels sont les véritables déterminismes de cette opération ?

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