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Incertitudes sur l’efficacité de Vincent Lebondo Le-Mali

Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Vincent Lebondo Le-Mali, sera ce mercredi 30 janvier à l’École nationale d’administration (ENA) où il fera un exposé sur le dispositif juridique de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le statut, la composition et les missions de la structure dont il la charge. Mais ce n’est pas là où on l’attendait.

Alors que son mandat de président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) prend fin dans quatre mois, Vincent Lebondo Le-Mali est accusé d’inefficacité et de partialité. Journalistes, magistrats, enseignants, collaborateurs de dépositaires de l’autorité de l’État, en viennent à s’interroger sur l’existence même et la pertinence de la CNLCEI. Sur les 92 dossiers qu’elle dit avoir transmis à la justice depuis 2011, l’opinion n’a jusqu’ici été informée que de la procédure de trois d’entre eux. Que sont devenus les autres dossiers ? La commission les a-t-elle réellement transmis aux juges ? Y aurait-il des dossiers camouflés ?

Pas suffisamment bosseur pour certains, plus enclin aux effets d’annonce pour d’autres, «Vincent Lebondo Le-Mali donne le sentiment d’être assis sur une institution qui n’apparaît que comme un outil de pression pour certains hommes politiques», affirme un agent public qui, par lettre et avec moult documents compromettants, avait saisi de manière anonyme la CNLCEI sur la «gestion indélicate» de son ancien directeur général. D’autres se demandent comment Lebondo Le-Mali «gérera» par exemple le dossier de son frère, Hans Basile Nganinga, cité dans l’affaire de l’indemnisation incomplète des personnes déguerpies du PK 6 à Essassa il y a bientôt trois ans. Un enseignant s’étonne de voir l’épouse du président de la Commission faire des dons à des personnes nécessiteuses.

Au-delà, d’autres personnes s’interrogent : Vincent Lebondo Le-Mali a-t-il seulement, comme dans d’autres pays, fait ouvrir des enquêtes ou saisi la justice sur les «fortunes visibles» appartenant à des fonctionnaires qui, par essence, sont théoriquement moins bien lotis matériellement que les hommes d’affaires ? «Que pense-t-il de ces lycées privés construits par des agents de l’État à Koula-Moutou et à Essassa ? Que pense-t-il de ces fonctionnaires disposant de trente à quarante véhicules dans leur parking ? La CNLCEI est-elle une grosse farce ?», s’interroge un journaliste de la presse écrite privée.

En tout cas, après cinq ans comme rapporteur général, et cinq autres années comme président de la CNLCEI, Vincent Lebondo Le-Mali, qui est donc dans la «maison» depuis sa création, a fait montre de peu de courage et d’efficacité, se contentant en fin de mandat de séminaires de formation et de sensibilisation. «Il faut un homme d’État, impartial, compétent et perspicace pour les cinq prochaines années», souhaite un ancien ministre.

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