La 2e assemblée générale de l’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram) se tient à Libreville depuis le mercredi 30 janvier. L’élaboration d’une stratégie pour la promotion des Robusta africains sur le marché international est au centre de ces échanges qui déboucheront également sur la réorganisation de la structure.
La deuxième assemblée générale de l’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram) s’est ouverte le 30 janvier à Libreville. Deux jours durant, les représentants des pays membres de l’Acram, les producteurs de Robusta mais aussi les interprofessions, les opérateurs privés et publics vont tabler sur l’amélioration de l’image sur le marché international des Robusta d’Afrique.
De nombreuses personnalités ont pris part à la cérémonie solennelle d’ouverture de cette assemblée générale. Notamment, le ministre gabonais de l’Économie, de l’Emploi et du Développement Durable, Luc Oyoubi qui représentait le Premier ministre gabonais ; le ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement Rural, Julien Nkoghe Békalé ; le président du conseil d’administration, du conseil du café et du cacao de Côte d’Ivoire ; d’importants membres de l’Organisation internationale du Café, de l’Organisation interafricaine du café, de l’Association des cafés fin d’Afrique ainsi que des membres du corps diplomatique.
Selon Léon Paul Ngoulakia, président du Comité d’organisation et directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) du Gabon, la présence massive des délégués «à cette rencontre prouve à suffisance l’intérêt que nous, producteurs, torréfacteurs, importateurs, en somme tous les acteurs de la filière, accordons à la valorisation du café Robusta africain et malgache. Aussi, je reste convaincu que notre savoir-faire et la pertinence de nos échanges permettront la mise en place d’une plateforme de coopération pour la promotion et le développement de notre café.»
Plantant le contexte de ces travaux, Jacques Anguilet, qui s’exprimait au nom du Secrétariat permanent de l’Acram, a rappelé que «depuis plusieurs années, les pays importateurs de café s’accaparent une proportion croissante des revenus totaux dans la chaine de valeur. Trois acteurs détiennent l’essentiel du pouvoir ; il s’agit des importateurs, des torréfacteurs et des détaillants. Ils se font certes concurrence pour accroitre leurs parts respectives de la chaine de valeur, mais savent néanmoins s’entendre pour que celle des agriculteurs, des intermédiaires ou des gouvernements des pays producteurs soit réduite.»
Selon l’Organisation Interafricain du Café (OIC), les exportations de robusta africain ont augmenté de 13,2% pour la campagne 2011-20012, représentant 38,8% de l’ensemble des exportations de café en Afrique. Les pays africains producteurs de Robusta doivent donc conjuguer leurs efforts dans le cadre d’une organisation dont la vocation est de promouvoir ce produit qui redevient rémunérateur, pour ses producteurs, et pourvoyeurs de devises pour les pays.
Jacques Anguilet a expliqué que «contrairement aux Robusta, les Arabica bénéficient d’une promotion sans égale qui se traduit par un différentiel de prix plus important. En effet, les Robusta d’Afrique subissent de sévères critiques de la part du marché liées à l’inconstance de la qualité, à l’irrégularité des livraisons et à l’absence d’application de soins sur la présentation physique du produit, autant de griefs auxquels il faut remédier.»
Le programme des travaux annonce divers ateliers portant notamment sur «les défis du Robusta en Afrique», «les attentes du marché sur le Robusta», «le défi de la durabilité». Une «session spéciale sur le genre» est également annoncée avant l’assemblée générale de l’Acram qui devra adopter le rapport des activités de 2008 à 2012, programmer les activités pour l’année qui démarre, voter le budget de l’organisation et élire son nouveau bureau.
