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Quatre bateaux de pêche interceptés au large de Port-Gentil

La Marine gabonaise, en collaboration avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et Gabon bleu, a arraisonné, la semaine écoulée, quatre bateaux de pêche battant pavillons camerounais et togolais, en train de mener leurs activités au large des côtes portgentillaises, notamment dans des champs pétroliers.

Si les embarcations ont été interpellées, cela relève du fait que la réglementation en vigueur en territoire gabonais n’autorise pas aux bateaux battant pavillons étrangers, affrétés par des personnes physiques ou morales ou de droits étrangers, à exercer dans les eaux sous juridiction gabonaise. Et pourtant, les navires arraisonnés avaient des documents établis, semble-t-il, par des autorités de la Marine gabonaise au mépris des lois et textes en vigueur.

Entrés dans des zones d’exclusion pétrolière au large des côtes de Port-Gentil, ces chalutiers pêchaient depuis plus d’une vingtaine de jour en mer. Ils ont été repérés et signalés par les responsables d’un champ pétrolier en activité dans le sud de Port-Gentil, à Gabon Bleu qui, à son tour, a alerté la Marine nationale. Ce sont donc une quinzaine de militaires à bord de leur embarcation de type RPB 20 qui ont intercepté, dans un premier temps, deux bateaux dénommés Panagia Malevi et Agia Eleni, affrétés par la compagnie Sapec.

Un jour plus tard, ce sont deux autres navires de pêche qui vont être interpellés, Agios Efrem et Wilbert Troye. Des bateaux affrétés par Atlantic pêche Diamond compagny. La source rapporte que les capitaines de ces embarcations ont tenté de corrompre les agents de la marine qui avaient mené cette opération. Ils finiront par être ramenés à la base navale de Port-Gentil par les services de la Marine marchande, de la pêche et de la documentation.

Dans les cales de ces embarcations, les contrôles minutieux ont permis de révéler une centaine de tonne de poissons, toutes qualités confondues, des crevettes, ainsi que des employés en situation irrégulière. Selon la source, cette quantité de saisie, au regard du nombre de jours passés en mer, ne reflète pas la réalité, ce qui laisse penser que des prises ont certainement été transbordées en mer.

Ces poissons étaient destinés à la commercialisation dans d’autres pays. Ces embarcations pratiquent la pêche industrielle et utilisent des filets qui gardent tous les espèces halieutiques capturés. Un véritable carnage pour les espèces protégées ou non.

Pour les services qui ont arraisonnés ces navires, leur présence dans ces zones d’installation offshore, fait courir en permanence le risque de marées noires aux conséquences désastreuses pour l’homme et pour la nature, les oléoducs pouvant être endommagés. En outre, le risque est grand pour la disparition rapide de certaines espèces halieutiques qui se reproduisent dans ces eaux territoriales gabonaises.

Le rapport des autorités maritimes, souligne la source, indique que certains de ces bateaux pratiquaient la pêche industrielle de crevettes alors qu’ils ne possédaient pas de licence leur donnant l’autorisation de mener ce type d’opération et de les commercialiser. On estime aussi qu’ils doivent avoir des complicités au niveau de la Marine marchande.

Pour les autorités maritimes de Port-Gentil, la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur à tous ceux impliqués dans ce trafic. Après une rencontre entre les autorités maritimes et le procureur près le tribunal de première instance de Port-Gentil, il a été demandé que ces auteurs d’infractions soient placés en garde à vue en attendant d’être déférés devant le parquet qui devra statuer sur leur sort.

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