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Affaire Amadou Yogno : des millions pour une version formatée dans la presse

presse-corrompueLe meurtre, le 21 janvier 2013, du transporteur camerounais, Amadou Yogno, continue d’alimenter les agoras et rumeurs alors que les enquêtes peinent à faire la lumière sur cette affaire. Ce 15 mars 2013, des journaux locaux y sont revenus, certains d’entre eux rapportant que des rédactions sont «inondées de millions pour donner une version formatée» au public.

L’assassinat d’Amadou Yogno, tué le 21 janvier, à 15 kilomètres après la ville de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, peine à être classé, entre crime crapuleux et crime rituel. Et pour cause, alors que le procureur de Lambaréné et le médecin légiste s’accordent à dire que des ouvertures ont été découverts sur le corps en putréfaction, signes de prélèvement d’organes et d’un crime dit rituel, d’autres forces s’évertuent à démontrer qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un crime crapuleux. Ils s’appuient en effet sur la première version des faits donnée par le présumé cerveau de la bande, le jeune Sembe Hinze Jolvy.

Or, depuis quelque temps certains journaux rapportent des versions aussi drôles que diverses et sordides, visant notamment à dérouter les enquêteurs et à semer le doute dans l’esprit des populations qui souhaitent en réalité que la justice soit rendue dans tout son sens et sa rigueur. Ce d’autant que ce crime a envoyé ad patres un père de 17 enfants, ce qui aurait pu arriver à n’importe qui. De même, on continue de découvrir des corps de jeunes filles avec des objets enfoncés dans le sexe.

Dans ce contexte où l’on pourrait penser que les cordes sont tirées par des forces invisibles, le journal La Une, dans sa livraison du vendredi 15 mars 2013, indique que «certains esprits rabougris s’amusent à «tortionner» la vraie version des faits» et se demander «si en inondant quelques rédactions de millions pour donner au public une version formatée, le coupable ne s’est pas démasqué lui-même?».

Le journal Le Mbandja de ce même vendredi relève également que «certains politicards connus pour leur manœuvres déloyales aux desseins inavoués se sont empressés d’appeler des journalistes ainsi que des enquêteurs de certaines entités judiciaires pour désigner, à l’avance, les exécutants et commanditaires de ce crime odieux». L’hebdomadaire poursuit en indiquant que «leurs sbires ne cessent de faire des aller et venues entre Lambaréné et Libreville pour tenter de corrompre les enquêteurs et magistrats».

Et Le Mbandja de conclure qu’«à l’allure où vont les choses, il est à craindre que les investigations en cours soient biaisées ou erronées. Les intérêts financiers mis en jeu, estime-t-on, justifient la guerre que se livrent la Police judiciaire et la gendarmerie sur le terrain montagneux de l’enquête».

Ce qui est sûr c’est que les premiers suspects interpellés et transférés à Lambaréné, Philippe Iloumbou Boussengui alias Koutch, Antoine-Médard Ossombi et Émile Tonda nient désormais leur première déposition après que d’onéreux avocats pour leur défense aient été commis par des âmes aussi bien intentionnées qu’anonymes.

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