Le président de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger, Feng Zuoku, à la tête d’une délégation d’hommes d’affaire notamment de la Chambre de commerce de Beijing dans la région de Wenzhou (Chine), a échangé le jeudi 21 mars 2013 avec les responsables de la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie et des mines du Gabon.
Arrivée à Libreville dans le cadre d’un voyage précurseur avant les visites officielles des présidents chinois et gabonais, respectivement au Gabon et en Chine, dans les prochains semaines, les échanges conduits par le président de la Chambre de commerce du Gabon, Jean-Baptiste Bikalou, ont consisté à présenter les atouts et les pistes de partenariats à exploiter entre les deux pays, via leur chambre de commerce respective.
Jean-Baptiste Bikalou n’a pas manqué de magnifier l’excellence des relations entre le Gabon et la Chine, mais surtout les réalisations enregistrées au Gabon à travers la coopération bilatérale. Il a cité particulièrement les bâtiments du Sénat et de l’Assemblée nationale, les tronçons routiers reliant Fougamou à Mouila et d’autres chantiers en cours dans le pays grâce aux entreprises chinoises, à l’instar du barrage du Grand Poubara dont il a félicité l’évolution. Avant de présenter sa structure, le président de la Chambre du commerce du Gabon souligné qu’«on est fier de ce que les Chinois font au Gabon aujourd’hui».
«Si la Chine est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce à la vision des autorités de la Chine et du peuple», a déclaré Jean-Baptiste Bikalou pour parler de la vision des autorités gabonaises, déclinée dans le Plan stratégique Gabon émergent (PGSE), visant l’émergence du Gabon d’ici à 2025. Il a ainsi présenté les piliers de la politique du président Ali Bongo Ondimba qui axe son programme de développement sur le Gabon vert, le Gabon des services et le Gabon industriel. «C’est parce que nous ne sommes pas aussi nombreux que la Chine qu’il faut que chaque Gabonais qui naisse puisse soit bien formé», a-t-il dit pour rappeler que l’exemple chinois devrait faire école au Gabon, de même que celui relatif à l’habitat. Dès lors, il a souhaité des partenariats entre les entreprises chinoises et gabonaises, des joint-ventures tout en invitant les Chinois déjà présents au Gabon à participer à l’activité économique et sociale du pays.
La Chambre de commerce de Wenzhou prête à participer aux grands projets au Gabon
Le président de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger, Feng Zuoku, quant à lui a présenté la volonté de son pays à accompagner le Gabon dans sa volonté de développement d’ici à 2025. Une volonté motivée, selon lui, par la stabilité du pays, ainsi que les ressources naturelles dont il dispose. Aussi, a-t-il souhaité une coopération resserrée entre son pays et la Chambre de commerce du Gabon. Dans ce contexte, il a invité les responsables de la Chambre de commerce à effectuer une visite en Chine pour mieux connaître les réalités de développement de ce pays.
Et les 24 et 25 juin 2013, lors dialogue économique entre les dirigeants Chinois, les maires et gouverneurs d’Afrique, la délégation de la Chambre de commerce de Libreville accompagnera les maires de Libreville et de Port-Gentil.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce de Beijing dans la région de Wenzhou (Chine), Xu Kaiyu, s’est voulu pragmatique et objectif. Pour lui, sa province est peuplée mais ne dispose pas de ressources naturelles et de terres cultivables. Cependant, la localité s’est développée avec une industrie légère, technologique, d’infrastructures (Pont, ports) entre autres. Avec sa Chambre de commerce qui se classe parmi les leaders dans le monde, il voudrait également un partenariat gagnant- gagnant avec le Gabon.
Xu Kaiyu a souhaité que les autorités gabonaises voient grand en procédant à leurs réalisations. Toute chose qui l’a conduit à demander d’agrandir le port de Port Gentil de sorte qu’il devienne un port commercial et de transit d’envergure continentale afin de participer au développement du pays et de le situer comme leader en la matière dans la région. D’où son ambition de participer financièrement et à la cogestion du projet. Les Chinois n’attendent désormais que le feu vert des autorités gabonaises, après que le président de la Chambre de commerce se sera concerté avec l’exécutif, pour se lancer dans cette opération.
