spot_imgspot_img

Gabon : Le congrès précurseur de l’ère Ali bongo ondimba

Les-membres-du-bureau-politique-du-PDG-le-21-mars-2013-à-lissue-dune-réunion-à-la-cité-de-la-démocratie-359x190Il n’a échappé à personne que plus de la moitié des candidats PDG (Parti Démocratique Gabonais, au pouvoir) de la dernière élection législative de 2011, étaient de nouveaux ou encore appelés des bleus. Et ce rapport de proportionnalité du niveau de renouvellement du personnel politique au sein du PDG a donc été plébiscité et confirmé par les populations qui ont suivi les choix du parti en élisant les 114 députés PDG de l’actuelle majorité à l’assemblée nationale. Avec une majorité de bleus.

La mue au sein du PDG est donc bien en marche et le congrès qui arrive, du 5 au 7 avril 2013 comme annoncé par le porte parole du parti hier à l’issue d’une réunion du bureau politique, va la confirmer davantage pour s’inscrire dans l’ère de l’émergence.

On l’a vu lors des manifestations du 12 mars commémorant l’anniversaire du PDG, les chants des groupes socioculturels semblaient plus évocateurs du règne passé de feu Omar Bongo

Ondimba que de l’ère Ali Bongo Ondimba. Cela s’expliquerait par le fait que le PDG nouveau est plus orienté, et la formation socio professionnelle des femmes, dont le témoin est la maison de la femme de l’UFPDG à Akébé ville, vers la fécondité dans les animations socioculturelles.

En effet, le distingué camarade privilégie davantage son souci d’atteindre 30% de représentation des femmes et des jeunes dans l’appareil d’Etat. Cela devrait naturellement s’illustrer en premier au sein même de l’appareil du PDG, avant de s’étendre dans l’appareil d’Etat et dans le privé ou se trouve également des femmes et de jeunes gabonais.

Au plan idéologique, le model de l’émergence qui a un fondement économique a comme référence les BRICS (Brésil, Inde, Chine et Afrique du sud) et les petits dragons d’Asie du sud (Singapour, Malaisie, Taiwan etc.) et les autre Etas émergents (Turquie, Qatar etc.). Du point de vue strictement politique, tous ces pays sont des démocraties à l’exception de la chine marquée par le parti Etat. Dans tous ces Etats le libéralisme économique et l’économie de marché sont bien encrées.

Il en ressort que le PDG doit à l’occasion de ce congrès finalement marquer son encrage dans la démocratie libérale avec la promotion des libertés individuelle au plan politique (élections, primaires, liberté d’opinion, etc.), économique (liberté du commerce, et de circulation des biens et des personnes, etc.) et social (droits des minorités et des couches sociales les plus faibles, etc.)

Au niveau de l’appareil du parti, le congrès pourrait revisiter son organisation articulé autour de la présidence du parti, du comité permanent, du secrétariat exécutif, du conseil national et du comité central. En effet, il s’agit d’un mixage des influences des organisations des partis des démocraties occidentales et du parti communiste chinois. Il pourrait donc être retouché au besoin.

Durant ses trois ans de magistère aux commandes de l’Etat gabonais, le Président Ali Bongo Ondimba a maintenu l’actuel secrétaire exécutif du PDG Faustin Boukoubi qui avait été le choix de feu Omar bongo, que le nouveau président a confirmé. Et puis il y a eu les élections législatives qui furent un plébiscite du PDG. Ce succès très retentissant justifie t-il au maintien de Faustin Boukoubi ?

Du reste, on se souvient que le PDG a été créé par le défunt Omar Bongo Ondimba après son accession au pouvoir. Cela fait plus de trois ans qu’Ali Bongo Ondimba a accédé au pouvoir, il n’a pas créé un nouveau parti, ou même changer la dénomination du parti. Il est arrivé au pouvoir et n’a changé aucun des symboles du PDG : est le moment ?

La question mérite d’être posée car, le changement du RPR en UMP n’a pas suffi à la réélection de Nicolas Sarkozy.

Et, il reste la question d’un retrait ou d’un rôle stratégique plus discret des momies du PDG que sont Eloi Rhandy Chambrier, Jean François Ntoutoum Emane, Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, François Owono Nguema, André Dieudonné Berre, Raphael Mamiaka, etc.

Au vu de ce qui précède, on peut déduire que l’on tend vers la continuité dans le renouvellement du PDG.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES