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La CEEAC rejette le pouvoir de Djotodia

Michel-DjotodiaRéunis le 3 mars à la faveur d’un sommet extraordinaire à N’Djaména, au Tchad, les chefs d’Etats de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), en plus des présidents Sud-africain et Béninois, ont statué sur l’avenir de la République centrafricaine, et ont notamment tenté de voir clair dans la position du Tchad par rapport au conflit et aux intérêts de l’ANC de Jacob Zuma dans celui-ci.

Annoncé en marge du 5e sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) des 26 et 27 mars derniers à Durban en Afrique du Sud, par le président tchadien, Idriss Deby, lors d’un mini-sommet consacré à la crise qui sévit depuis plusieurs mois en Centrafrique, le sommet extraordinaire qui s’est tenu le mercredi 3 mars à N’DJaména avait pour ambition d’apporter davantage de lumière sur le conflit qui s’est soldé par l’éviction de Bozizé par la Séléka, il y a une dizaine de jours.

Le sommet extraordinaire de la CEEAC intervient donc après la prise de pouvoir par le chef de la Séléka, Michel Djotodia qui, par ailleurs a nommé, le 31 mars dernier, un nouveau gouvernement dont Nicolas Tiangaye est le principal responsable. Lors huis clos, en l’absence de l’ancien président centrafricain, François Bozizé qui a reçu, lundi dernier une fin de non recevoir de la part du président congolais Sassou Nguesso, les chefs d’Etats et quelques représentants d’institutions africaines et internationales ont traité de la question de «l’habillage constitutionnel», nécessaire à donner un semblant de légitimité au nouveau régime centrafricain en place, et notamment du véritable statut à accorder au nouvel homme fort de Bangui.

L’ambition aura donc été de clore le Sommet avec quelques avancées. Dans un premier temps, les chefs d’Etats ont tenu à répondre au projet d’aménagements de la Constitution dont Michel Djotodia avait annoncé la suspension dès son accession au pouvoir. Il s’est agi de limiter la durée de la transition du régime en place pour espérer ainsi «retrouver un peu de légalité internationale», confie une source diplomatique centrafricaine relayée par le quotidien français Le Point, en plus de trouver des stratégies en vue d’éviter les écueils, définir un juste milieu acceptable pour les pro et les anti-Seleka.

En effet, à l’issue du sommet, le président tchadien Idriss Déby, relayé par le site Maliactu.net, a relevé qu’« en l’état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé. Un collège voté par les forces vives de la Nation doit être à la tête de la transition. Ce collège va jouer le rôle de l’exécutif, et doit voter pour le président de la transition» qui, selon le président de l’instance régionale, «ne doit pas excéder 18 mois».

Un discours de fermeté soutenu par Ramtane Lamamra, le commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA) : « La transition ne durera pas trois ans. On ne peut pas invoquer dans les accords de Libreville ce qui visiblement était lié à un vieux mandat de l’ancien chef d’Etat. Par conséquent, si nous devons travailler à une transition inclusive, il est clair qu’elle doit se faire sur la base de la Constitution centrafricaine, sur la base des accords de Libreville et sur la base des textes fondamentaux de l’Union africaine qui rétablissent la doctrine à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement, y compris des rébellions armées. Par conséquent, il n’est pas question de trois ans et il est nécessaire d’aller plus vite au retour à l’ordre constitutionnel. Des cas précédents nous indiquent qu’il est possible de réaliser cela en une seule année ».

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