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Descente de la DGI dans le chaudron de Mont-Bouët

DGI_Mont-Bouet-300x225La Direction générale des Impôts (DGI) a organisé, le mardi 9 avril 2013 à Libreville, la troisième édition de ses portes ouvertes sous le thème «Remplir les obligations fiscales, c’est sortir de l’informel et être dans la légalité pour un Gabon émergent». La manifestation qui avait pour épicentre le marché de Mont-Bouët, a été un cadre d’échange entre l’administration fiscale et les contribuables.

En vue de sensibiliser les populations et les amener à adhérer à l’acquittement volontaire de l’impôt, la Direction générale des impôts (DGI) a organisé, le mardi 9 avril, la 3e édition de sa journée «Portes ouvertes». Contrairement aux années précédentes, plutôt que l’esplanade de l’immeuble Arambo qui abrite, sur le boulevard Triomphal de Libreville, l’annexe du ministère du Budget, l’évènement avait pour épicentre le rond-point du marché de Mont-Bouët, le plus grand du pays, tandis que deux autres sites ont également été aménagés à cet effet dans la commune d’Owendo, à côté du Centre des impôts des moyennes entreprises (Cime), face de la pédiatrie d’Owendo, et à la place de l’Indépendance, au centre-ville.

De nombreuses personnalités concernées ont fait le déplacement du marché de Mont-Bouët où avait lieu la cérémonie officielle de lancement de cette journée. Notamment, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Jaques Denis Tsanga, le président de la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon (CNLCEI), Vincent Lebondo Le-Mali, le directeur général de l’Economie, Hamidou Okaba, qui représentait le ministre de l’Économie, de l’Emploi et du Développement Durable, Luc Oyoubi, empêché, mais aussi des secrétaires généraux et directeurs généraux de ministères ainsi que de nombreux opérateurs économiques.

Expliquant le thème de cette journée, «Remplir les obligations fiscales, c’est sortir de l’informel et être dans la légalité pour un Gabon émergent», le directeur général des impôts, Joël Ogouma, a rappelé que «la collecte de l’impôt dans notre pays, à l’instar de bon nombre de pays africains, est difficile, entre autres, à cause de l’exercice sur le territoire national, d’un grand nombre d’activités économiques non répertoriées dans nos services et constituant ainsi ce qui est communément désigné sous le vocable secteur informel.»

«C’est la raison pour laquelle, conformément aux exigences gouvernementales en matière de recettes budgétaires, la fiscalisation du secteur informel constitue depuis lors, une priorité pour nos services», a indiqué Joël Ogouma, comme pour expliquer le choix du marché de Mont-Bouët comme lieu central de cette journée portes ouvertes. Le plus grand marché du pays est en effet la terre d’élection de l’informel au Gabon, même si le phénomène se retrouve également un peu partout ailleurs. La DGI joue «un rôle important dans la collecte des recettes de l’Etat. Mais ce rôle ne peut être correctement joué que si elle a, en face d’elle, des contribuables complètement imprégnés de la connaissance de la place de l’impôt dans le développement du pays», a souligné Joël Ogouma.

La descente pédagogique de la DGI dans le chaudron de Mont-Bouët, à la faveur de cette journée portes ouvertes, a permis au leaders des syndicats et associations de commerçants, parmi lesquels on notait la présence de Patience Dabany, mère du président Ali Bongo, de faire défiler leurs membres dans les différents stands dressés sur la place du rond-point de ce marché. Cette journée portes ouvertes était donc l’occasion pour les agents de l’administration fiscale d’échanger avec les opérateurs économiques venus nombreux, sur les préoccupations majeures de l’heure «afin que les solutions envisageables soient intégrés dans les prochains plans d’actions», a soutenu Hamidou Okaba, dans le mot de circonstance prononcé en lieu et place du ministre de l’Economie. Le directeur général de l’Economie a donc saisi cette occasion «pour demander à l’ensemble des opérateurs économiques de s’approprier les réformes engagées et d’apporter leur concours quant à leur aboutissement. Il s’agit d’une œuvre de construction nationale qui ne saurait reposer sur la seule administration fiscale.»

Manifestation annuelle, cet événement a pour objectif de donner à l’administration un cadre lui permettant de montrer au public les processus de réflexion et le travail qui mènent à la collecte de l’impôt, mais aussi d’améliorer ses rapports avec les contribuables, en donnant une meilleure compréhension, par le public, de ses missions.

A l’intérieur du pays, cette journée sera organisée, le 26 avril prochain, à Moanda dans le Haut-Ogooué, Ndjolé dans le Moyen-Ogooué et Bitam dans le Woleu-Ntem. En 2012, la DGI a engrangé 680,54 milliards de francs CFA de recettes fiscales hors-pétrole. En termes de perspectives, cette administration prévoit l’élargissement de l’assiette de l’impôt, l’amélioration du recouvrement par «l’ouverture à court ou moyen terme, des services fiscaux dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo et de la Nyanga», selon les indications du directeur général de la DGI, Joël Ogouma.

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