En ce mois d’avril, le Gabon célèbre les 100 ans de l’arrivée dans le pays d’Albert Schweitzer, médecin qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 1952 pour la création d’un hôpital créé à Lambaréné en pleine forêt équatoriale. Christiane Engel, petite-fille du médecin, a donné, samedi 13 avril, à l’Institut français de Libreville un concert classique pour récolter des fonds en faveur de cet hôpital.

Vêtue d’une robe rouge qui traîne sur le sol, Christiane Engel monte sur la scène. Elle pose son charme et ses doigts sur un magnifique piano. Un quatuor de violonistes venus de Prague, le Quatuor Stern, lance les hostilités.

Commence alors un voyage symphonique à travers les époques. L’orchestre interprète Mozart et Jean-Sébastien Bach. A chaque escale, le public -en majorité européen- exulte.

« Bach, c’est Schweitzer »

En trois quarts d’heure, Engel a conquis les cœurs. Comme son grand-père Albert Schweitzer, arrivé au Gabon il y a 100 ans, le 14 avril 1913.

« Elle nous a fait Bach, parce que Bach c’est son grand-père. L’hommage à Albert Schweitzer à travers Bach, c’était très bien », confie un homme dans l’assistance.

Souvenir vivace

100 ans après, que reste-t-il encore d’Albert Schweitzer ? « Il reste bien sûr son ancien hôpital qui est maintenant une zone historique, confie un autre homme, mais j’espère qu’il reste encore un peu plus que les bâtiments et que l’esprit du docteur Schweitzer n’est pas complètement mort. »

Le souvenir de Schweitzer reste en effet vivace au Gabon. L’hôpital qu’il a créé est toujours une référence nationale. Mais la fondation qui le gère a besoin de plus de moyens pour pérenniser l’œuvre.