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Fidèle Waura s’explique sur sa démission de l’UPG

Fidele-Waura-1Ne supportant plus l’atmosphère de doute et de suspicion qui enveloppe désormais l’Union du peuple gabonais (UPG) à laquelle il s’est dévoué pendant cinq ans, son ancien secrétaire général, Fidèle Waura, a tout bonnement décidé de claquer la porte. Depuis la mort en 2011 de son leader, Pierre Mamboundou, ce parti n’en fini pas avec les crises internes, au point de qu’elle semble aller droit dans le mur, laissant au passage quelques plumes. Et non des moindres ! Fidèle Waura s’explique.

Gabonreview : Monsieur Fidèle Waura, le samedi 13 mars au matin, vous avez annoncé par voix de presse votre démission au poste de secrétaire général de l’UPG. Quelles sont les raisons qui vous y ont poussé ?

Fidèle Waura : Il faut déjà faire l’histoire. Quand notre président, Pierre Mamboudou, meurt, nous sommes restés deux membres importants de l’UPG : le secrétaire exécutif et le secrétaire général que je suis. Nous avons travaillé pendant une année et demie dans de très bonnes conditions, nous faisant mutuellement confiance. Mais quelque chose de tout à fait surprenant est arrivé le 30 mars dernier. C’était, pour le rappeler, le jour où l’Union des forces du changement (UFC) fêtait ses 14 membres. A cette occasion, ils avaient convoqué une conférence de presse importante et une séance de signature de la charte de ladite coalition politique. Le secrétaire exécutif, Mboumba Nziengui m’avait convoqué la veille pour que j’aille représenter le parti avec les pleins pouvoirs. J’y suis donc allé. Au cours de la cérémonie, il y a eu un membre de l’UPG qui est venu me voir dans la salle pour me demander de ne pas signer et moi de lui dire que de toute façon je n’avais pas à signer puisque le secrétaire exécutif avait déjà signé. Soit dit au passage, M. Mboumba Nziengui avait signé ladite charte deux fois de suite ; une première fois devant le président de l’UFC, Mendou Nguema Samuel, pour la reconnaissance au ministère de l’Intérieur de la coalition, et, une seconde fois, devant le secrétaire général de l’UPNR, le 12 mars 2013.

Mais lorsque la réunion s’achève, je me rends au siège dans l’objectif de voir clair dans le comportement de ceux qui, bien que m’ayant mandaté, se sont réunis prétendant ne pas faire partie de la coalition à laquelle le premier responsable du parti avait pourtant souscrit, engageant de ce fait toute notre formation politique. J’ai donc considéré que j’avais été trahi et envoyé en pâture par ce dernier qui est allé plus loin en convoquant la presse quelques jours après pour lui affirmer que l’UPG est toujours membre de l’ACR. Face à ce désordre, j’ai pris la décision de partir du parti, de ne plus vivre avec des gens qui n’avaient pas de parole et qui pourraient me sacrifier pour des intérêts que j’ignore.

Par la suite, avez-vous été désavoué par les autres membres du parti ?

Non, je n’ai pas été désavoué par quiconque ! Je l’aurais été si j’avais signé un papier engageant, à mon nom propre, l’UPG dans une affaire où elle ne se reconnaitrait pas. Or, c’est le secrétaire exécutif lui-même qui a engagé, à deux reprises, le parti. Les documents l’attestent. Il s’agit ici d’un problème de leadership : à la tête du parti, il y a quelqu’un qui prend des engagements et qui ne les assume pas par la suite. Et c’est une attitude dans laquelle je ne me reconnais pas.

Le secrétaire exécutif se dit étonné de votre décision et des propos que vous tenez pour vous justifier. Qu’y répondez-vous ?

Comment peut-on être étonné quand on ne tient pas soi-même ses propres engagements ? Devant l’UFC, le secrétaire général que je suis ne s’est jamais engagé. C’est sa signature qui apparaît. Il devrait donc donner des explications aux Gabonais et à l’UFC sur ses réelles intentions politiques.

Il a pourtant déclaré aux médias que la signature dont vous faites état a été scannée.

Il ressort évidemment que M. Mboumba Nziengui affirme que sa signature a été scannée. Vous vous rendez compte de l’importance d’une telle déclaration ? Le secrétaire exécutif est donc entrain de prétendre qu’une tierce personne l’a induit en erreur, l’a forcé à prendre part à la création, puis à la l’élaboration de la charte de l’UFC. En fin de compte, il peut dire ce qu’il veut, cela n’engage que lui. Il n’y a pas de trahison de ma part, donc pas de polémique.

Pourquoi démissionner à quelques mois du premier congrès de l’UPG ?

On ne démissionne pas d’une structure à la légère. C’est une décision importante. J’ai été, cinq ans durant, membre de l’UPG et par ailleurs très proche du défunt président Mamboudou. J’ai pris cette décision, lourde de conséquences, parce que j’ai été excédé par un comportement. Aussi, le congrès de l’UPG m’apparaît hypothétique dans la mesure où celui-ci n’a pas encore trouvé de financement. Il est en pointillé. Qu’on ne vienne pas me dire que j’avais seul la responsabilité de l’organiser.

Après cette démission, comment envisagez-vous votre avenir politique ?

Vous savez, M. Waura a fait, pour ce pays, de nombreuses choses. J’ai assumé différentes responsabilités scientifiques, associatives et même dans le domaine du sport (football, athlétisme, etc.). J’ai quitté l’UPG, je vais davantage me mettre à l’écoute des Gabonais ; j’en conseillerais d’autres si cela m’était demandé. Je reste à la disposition du pays.

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