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L’intégration économique régionale africaine en question

SEminaire-CPG-LBV-1Dans la cadre du partenariat établi entre la Confédération patronale gabonaise (CPG) et l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC) de Paris, une conférence portant sur «l’Intégration économique régionale africaine face au défi de la mondialisation», a été animée le lundi 15 avril 2013 à Libreville par Séverine Chedor et a permis de s’interroger sur la nécessité de la régionalisation pour l’accélération du développement du continent.

L’intégration économique et régionale africaine étant aujourd’hui retenue par les organismes internationaux comme l’une des voies possibles pour le continent de rattraper son retard en matière de commerce international, la rencontre entre les membres du HEC Club de Libreville, formé des leaders de cette école, et les promoteurs ou représentants d’entreprises distinctives du pays, a été le lieu d’un échange nourri et de réflexion.

La rencontre, qui a enregistré la présence du ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique, Christiane Rose Ossoucah Raponda, du président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Henri Claude Oyima, et du président de la Chambre de commerce du Gabon, Jean Baptiste Bikalou, a permis de faire le point sur l’importance de la régionalisation pour l’Afrique, compte tenu des succès et limites des principales intégrations économiques existantes à ce jour.

Plus large, l’intervention de madame Séverine Chedor, Docteur en Sciences Economiques, enseignante-chercheuse à l’Université de Paris sud, a porté sur la place de l’Afrique dans le mondialisation, l’intégration économique, le potentiel africain, le commerce intra régional, les enjeux, impacts et limites de l’intégration régionale, les différentes intégrations régionales en Afrique, ainsi que sur les problèmes et défis liés à la transformation et à la croissance des économies africaines face à l’intégration économique et régionale ou encore sur l’intérêt et limites des partenariats publics et privés, entre autres.

Pour la conférencière, l’Afrique représente un immense potentiel économique et commercial. Les projections sur 2050 montrent que le continent aura une croissance très rapide comparativement au reste du monde et particulièrement à la Chine qui a également une croissance soutenue ; une conséquence de la croissance des prix des matières premières qui rendra le continent de plus en plus attractif. Dans le même temps, le taux d’inflation sera relativement faible. Entre temps, on note, à l’heure actuelle, que l’Afrique ne concourt qu’à 3,5% à l’économie mondiale et participe à 5% du Produit intérieur brut (PIB) mondial.

«L’Afrique a énormément participé au commerce mondial. Elle a quadruplé en dix ans son activité en termes de commerce international. Elle est passée de 150 milliards de dollars américains à 600 milliards», a déclaré Séverine Chedor. Toutes choses qui font qu’il y a à espérer. Car, on note plus de stabilité sur le continent, moins de guerres et l’augmentation de la demande de gaz et de pétrole, de même que le pouvoir d’achat de la classe moyenne devrait améliorer les choses.

Pour y parvenir, le continent devra affronter des défis tels que l’ouverture des pays, les types d’économies et la diversification des économies. Ce qui renvoi au cas du Gabon qui a une économie peu diversifiée et axée, à plus de 80%, sur la rente des matières. Il faudra par ailleurs améliorer l’environnement fiscal et, sur ce point, le Gabon est nettement en avance, selon la conférencière.

Globalement, on peut retenir que la participation à l’économie mondiale du continent passera aussi par des régions fortes (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEEAC), Communauté économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), et par la diversification de ses économies.

Le Gabon ne peut pas rester en dehors de cette progression. Madame Chedor a salué le plan stratégique Gabon émergent qui est un atout de développement, mais elle a surtout souhaité que la régionalisation s’accentue à travers les entreprises qui ont déjà pris les devants en attendant les politiques. Une tendance illustrée par le président de la CPG, Henri Claude Oyima, dont l’entreprise est déjà été précurseur dans la sous-région d’Afrique centrale tandis que l’ensemble des participants a admis qu’aucun pays ne pourra échapper à la mondialisation. Il faudra cependant y aller avec une réelle valeur qui participera à la concurrence et l’esprit de compétitivité.

Pour pallier les velléités de leadership qui bloquent le processus d’intégration en Afrique centrale, la conférencière a estimé que le couple Gabon-Cameroun peut se positionner en leader et jouer le rôle de la locomotive.

Pour clore cette rencontre, des parchemins ont été remis à tous les participants de la formation HEC 2011-2012 du Club de Libreville. Un club qui a commencé avec 15 entreprises et en compte aujourd’hui plus d’une quarantaine.

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