spot_imgspot_img

Addax Petroleum, un bébé difficile pour le gouvernement

Addax1Les employés de la compagnie pétrolière Addax Petroleum devraient, encore, incessamment entrer en grève pour protester contre la «privatisation de leurs droits».

En marge du 5e Congrès du pétrole africain (CAP V) récemment tenu dans la capitale gabonaise, Étienne Ngoubou, le ministre gabonais du Pétrole, a été amené à se prononcer sur le cas d’Addax Petroleum. Le ministre avait indiqué cette société «incriminée» «a, avec la République gabonaise, deux contrats d’exploitation et de partage de production basés sur le fait qu’elle a déclaré avoir une expertise avérée dans la production des hydrocarbures et une expertise reconnue dans le développement des champs pétroliers. Cela fait 3 ans qu’Addax est passé sous le giron de Sinopec ; cela fait plus de 6 ans que cette société opère au Gabon, pourtant elle n’a pas mis au standard de l’industrie pétrolière les infrastructures qui lui ont été confiées par la République gabonaise. Elle n’a pas respecté sa part de marché. Nous avons, de ce fait, décidé de mettre un terme à notre relation, et mettons en observation le permis de Maghena. De plus, après avoir publié dans les colonnes du quotidien L’Union leur protestation suite à notre décision, la direction générale d’Addax a montré l’esprit qui l’anime. Mais s’ils ne veulent pas respecter la réglementation gabonaise, nous allons les inviter à quitter le pays».

Au regard de ce qui précède et du fait que le gouvernement a ordonné la réquisition du champ Obangué, le journal Echos du Nord, a indiqué, le 16 avril 2013, que les employés se sont vus infliger la suppression des congés annuels et la privation de certains avantages comme les crédits internes, les indemnités de mariage, les indemnités pour le décès d’un ayant droit, les billets d’avion ou les indemnités de rentrée scolaire, entre autres. De même, les effectifs sont passés de 117 à 100, tandis que la formation à laquelle ce personnel avait droit a été renvoyée sine die.

Echos du Nord précise également que les salaires ont été remplacés par une subvention de l’Etat. «Mais, malheureusement pour nous, cette subvention ne tient compte ni de nos primes de chantier, ni des heures supplémentaires travaillées, ni du repos hebdomadaire, ni des jours fériés…», a relevé un travailleur d’Addax, cité par la même source. Par ailleurs, ces employés n’auraient pas de bulletin de salaire, ni d’attestation d’emploi ou tout autre document pouvant leur permettre de postuler dans une autre structure.

Autant d’éléments qui amènent le personnel d’Addax Petroleum à préparer cet imminent mouvement d’humeur n’ayant d’autre objectifs que de rechercher des voies et des moyens de sortir de cette situation qui entame déjà leur quotidien.

Le 1er mars 2013, le ministre du Pétrole avait prorogé la réquisition, souligne Echos du Nord, cette fois pour un mois, donc jusqu’au 10 avril. Le ministre aurait garanti que ce serait la dernière prorogation. En attendant, une solution qui apaise les esprits, le journal indique que le directeur des ressources humaines de cette entreprise pétrolière a «promis d’établir des contrats de deux ans au personnel réquisitionné après étude de dossier. Ce qui ne seront pas retenu, prévoit-on, seront confiés au ministère du Pétrole».

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES