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Port-Gentil : le cri de détresse de la veuve aux sept orphelins

Confrontée à des nombreuses difficultés, deux mois après le décès de son époux, suite aux coups de feu partis d’un convoi de transfert de fonds de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et du fait que l’institution semble s’être limité aux frais d’hospitalisation et aux funérailles, la veuve Natacha Mouélé lance un cri de détresse et d’appel à l’aide aux personnes de bonne volonté.

La veuve et les neuf enfants (deux étant retournés vivre à Mimongo dans la Ngounié) laissés par feu Maurice Mouélé tendent la main aux personnes de bonne foi pour subvenir à leurs besoins vitaux.

Pour mémoire, Maurice Mouélé faisait des deux personnes ayant été blessées par balles, le 8 février dans le centre-ville de Port-Gentil, sur le passage d’un convoi sécurisant un véhicule de la BEAC affecté au transport de fonds. Il aura finalement trouvé la mort en dépit d’une intervention chirurgicale subit au niveau de la jambe touchée par les plombs.

«Le responsable de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (agence de Port-Gentil) refuse de me recevoir et de répondre au téléphone. Je m’y suis rendue trois fois. La première fois avec les enfants et les deux autres accompagnée d’une de mes grandes filles. Les agents de sécurité m’ont fermé la porte au nez. Je lance un cri de détresse aux personnes de bonne volonté pour nous venir en aide et sauver l’avenir de ces jeunes Gabonais séparés brutalement de leur père», lance la veuve Mouélé, 35ans, sans emploi.

Pour la veuve, en charge de sept enfants dont l’âge varie entre 4 et 22 ans, les difficultés concernent essentiellement le payement du loyer, les frais de scolarité et de transport des enfants, les frais médicaux prévisionnel de la famille, la popote, les charges d’eau et électricité. Un calcul permet de chiffrer ces dépenses mensuelles à «719.000f Cfa. J’ai adressé, le 20 mars dernier, à la demande du directeur provincial de la BEAC, une requête à l’institution qui demeure sans suite. Mon mari de vivant avait en charge toute la famille composée des cinq de ses premiers enfants, mes deux premiers et les deux que nous avons eu ensemble, tous sont scolarisés. Deux passent leur brevet d’études du premier cycle et un, le certificat d’études primaires», précise Natacha Mouélé.

Le défunt Mouélé, aux dires de son épouse exerçait dans une des nombreuses prestations de services de la ville qui ne garantissent pas un emploi permanent aux employés, encore moins des avantages sociaux. «Toutes les difficultés naissent de là. Il travaillait dans une prestation des services où il fallait renouveler le contrat de travail dont la durée variait entre 6 mois et 1an. Il n’avait pas de contrat à durée indéterminée. Il s’apprêtait à renouveler un nouveau contrat au moment où il a été arraché à la vie», explique la veuve, les larmes au bord des yeux.

Maurice Mouélé est décédé douze jours après avoir été blessé à la jambe droite par des coups de feu partis d’un convoi de fonds de la BEAC, le 8 février 2013. Que prévoit donc la loi dans un cas de cette nature ? La BEAC n’aurait-elle pas quelques responsabilités quant à la situation dans laquelle se retrouve cette famille ? Qu’entend-on finalement par entreprise ou institution citoyenne ? Que peut faire le ministère des Affaires sociales dans une telle situation. Autant de questions que soulèvent tous ceux qui rencontrent cette veuve éplorée et qui bien souvent sont également confrontés aux difficultés de la ville la plus chère du Gabon. Il devrait tout de même exister une solidarité nationale. Avis aux cœurs sensibles

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