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RCA : Dépassé, Michel Djotodia demande l’aide de la France

michel-djotodia1L’une des raisons qui ont poussé les rebelles de la Séléka à prendre le pouvoir à Bangui était l’incapacité de l’ex-président, François Bozizé, à instaurer un climat de sécurité dans le pays. Aujourd’hui, Michel Djotodia, le nouvel homme fort de Bangui, semble cerné par les mêmes limites. Un mois seulement après la prise de pouvoir, le chef de la Séléka demande l’aide de la France pour sécuriser la Centrafrique, en proie aux problèmes d’insécurité, mais surtout aux pénuries.

Depuis le coup d’Etat du 24 mars dernier, la Centrafrique est engluée dans une situation sécuritaire et humanitaire des plus catastrophiques. La peur règne sur la ville de Bangui et l’accès aux services de base est problématique. De plus, il n’y a ni eau ni électricité. Le pays semble vivre un black-out total qui ne profite ni à la force rebelle au pouvoir ni aux populations désappointées : les nouveaux chefs de Bangui sont tout bonnement incapables d’assumer les responsabilités qu’ils ont tant tenues à avoir, si bien qu’ils en appellent désormais à la France.

Le SOS lancé à l’endroit de l’ancienne puissance coloniale aurait été entendu mais sans l’effet escompté puisque le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d’une intervention devant les parlementaires français a dit ne pas pouvoir répondre à cet appel dans la mesure où, selon lui, la France ne reconnaît toujours pas Michel Djotodia. En effet, le président centrafricain, qui n’est pas encore reconnu par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ni par l’Union africaine (UA), a été désavoué mercredi 17 avril par le ministre français qui s’exprimait à l’Assemblée nationale.

Pour Laurent Fabius, la seule aide à apporter aux nouveaux dirigeants de la Centrafrique est d’ « appuyer tout effort pour revenir vers la stabilité, mais il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n’est pas le cas du président actuel ». Aussi, a-t-il ajouté sur les antennes de RFI que les troupes françaises ne sont à Bangui que pour la sécurité des seuls ressortissants français et étrangers.

Ainsi, le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et son chef de l’Etat autoproclamé, bien que dépassés par les événements, devront se contenter de l’aide de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) pour régler les nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés, et montrer aux yeux des détracteurs qu’ils on le contrôle sur leurs hommes qui, depuis la prise de pouvoir, sèment la terreur dans les villes du pays.

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