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Bac 2013: 1576 cas de fraudes

1311084178-bac-5a5650e1Le ministère de l’éducation nationale a rendu public des chiffres attendus depuis l’annonce de l’élimination de plusieurs centaines de candidats au Baccalauréat session de juillet 2013, mais aussi les raisons et les dispositions légales qui ont permis de mettre hors-circuit ces candidats et leurs complices, notamment les chefs d’établissement.
Ce sont en tout 1576 candidats au Bac qui ont été rattrapés par l’article 90 de la loi N°0021/2011 du 14 février 2012. Cet article stipule en effet que chaque élève est identifié par le ministère de l’éducation nationale sous un numéro unique, sous lequel il sera suivi dans son cursus scolaire. Or, depuis, un fichier identifiant a permis aux services du ministère de suivre plusieurs milliers d’élèves inscrits notamment en classes de 1ère et de Tle.
Et c’est donc sur cette base que quelques adeptes de la fraude ont été surpris d’apprendre qu’ils ne pourront pas concourir en juillet prochain et qu’en plus, pour ceux qui avaient en principe redoublé la classe de 1ère et qui se sont faits inscrire en classe de Tle avec de faux bulletins, un retour en 1ère a été prononcé. Voici donc un extrait de ce qui a été fait comme communication à ce sujet:
« Grâce au fichier d’identifiant mis en place par l’Education nationale, la traçabilité des candidats au baccalauréat 2013 a permis de révéler des tentatives d’inscriptions irrégulières, à cet important examen, avec des documents soit falsifiés, soit avec des faux bulletins de notes. En effet, sur 20 711 candidats au baccalauréat 2013, il a été relevé 1 576 cas d’inscriptions irrégulières dont : 816 cas dans l’Estuaire ; 240 cas dans le Haut-Ogooué, 138 cas dans le Moyen-Ogooué ; 77 cas dans la Ngounié ; 31 cas dans la Nyanga ; 53 cas dans l’Ogooué-Ivindo ; 36 cas dans l’Ogooué-Lolo ; 138 cas dans l’Ogooué-Maritime ; 124 cas dans le Woleu-Ntem.
Après une analyse approfondie des situations révélées, à Libreville et à Ntoum, il ressort que sur les 816 cas, 764 élèves qui devaient reprendre la classe de 1re cette année, au regard de leurs résultats de l’année dernière, se sont fait établir avec la complicité de certains parents, des faux bulletins de notes, avant de solliciter leur inscription dans d’autres établissements ; ignorant que le ministère disposait déjà d’un fichier retraçant tous les parcours antérieurs des élèves. 52 élèves se sont fait inscrire en classe de Tle par certains chefs d’établissements complaisants ou à la demande de certains responsables nationaux d’enseignements privé, alors même que sur les bulletins de fin d’année scolaire dernière, il est bien mentionné qu’ils devaient reprendre la classe de 1re.
Il a été décidé que tous les 52 élèves soient rétrogradés en classe de 1re.
Pour les 764 élèves ayant fait usage de faux bulletins, ils ont purement et simplement été exclus des établissements et radiés de la liste des candidats du baccalauréat 2013.
Les responsables des lycées et collèges publics dont il a été établi qu’ils ont fait preuve de complaisance dans l’inscription irrégulière des 52 élèves ayant des bulletins où il est mentionné qu’ils doivent reprendre la classe de 1re, seront relevés de leurs fonctions.
En ce qui concerne les privés confessionnels, il leur a été demandé de proposer au gouvernement, le remplacement des responsables d’établissements impliqués ou celui des responsables nationaux de leur ordre d’enseignement.
Pour les établissements privés laïcs concernés, il a été demandé aux différents fondateurs desdits établissements de relever, de leur fonction, les chefs d’établissements concernés ainsi que leurs complices éventuels. A l’intérieur du pays, les directions d’académie provinciale (DAP) ont été instruites d’identifier les cas d’inscriptions complaisantes pour de nécessaires rétrogradations des élèves et indispensables révocations des responsables déviants, par le gouvernement. Ils identifieront, en même temps, les cas d’inscriptions sur présentation de faux bulletins de notes tout en procédant à l’exclusion définitive des élèves concernés. Toutefois, s’il est prouvé que les faux bulletins de notes ont été établis par des enseignants ou par des personnels d’appui multiforme, les parents qui aideraient à identifier ces agents publics véreux participeraient à l’atténuation de la mesure d’exclusion qui frappe leurs enfants ».
Séraphin Moundounga et son équipe viennent donc d’ébranler un système de fraude qui a longtemps causé du tort à l’examen hautement prestigieux du Bac.

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