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Et l’on reparle du crash à Libreville des Chipolopolo

Gabon-plane-wreckageLa 20e commémoration annuelle de l’équipe nationale de football de Zambie, morte dans un accident d’avion au départ de Libreville en avril 1993, a été l’occasion pour un leader d’opinion Zambien de dénoncer la non-publication du rapport de cette catastrophe. Ce qui laisserait planer le soupçon d’une conspiration entre le Gabon et la Zambie.

Alors que la Zambie commémorait, le 28 avril, le 20e anniversaire de la catastrophe aérienne qui a tué, au Gabon, toute son équipe nationale de football (18 joueurs et 5 officiels) dans la nuit du 27 avril 1993, Elijah Ngwale, directeur du Programme zambien pour les droits de l’homme, a défié le gouvernement de son pays de tenir sa promesse de divulguer le rapport relatif à la catastrophe aérienne du Gabon.

Pour mémoire, alors qu’en avril 1993, les Chipolopolo, les footballeurs de l’équipe nationale zambienne, se rendaient au Sénégal afin de disputer un match comptant pour les qualifications du Mondial 94, leur avion, après une courte escale à Libreville, avait quitté l’aéroport malgré des défaillances constatées au sol. Une fois en vol, le moteur gauche était tombé en panne. Par erreur, le pilote aurait coupe le moteur droit, l’avion avait donc piqué du nez et s’était abîmé en mer, à 500 m du rivage. Depuis 20 ans maintenant, leur souvenir est ravivé le 28 avril dans leur pays.

C’est dans ce cadre que Elijah Ngwale, le leader d’opinion sus-mentionné, a déclaré qu’il est surprenant que jusqu’à maintenant rien n’a été divulguée sur cette catastrophe alors toutes les enquêtes y relatives ont été bouclées. Et d’indiquer que si le rapport n’est pas divulgué à la nation zambienne cela amènerait à la suspicion que la Zambie et le gouvernement gabonais ont quelque chose à cacher au sujet de ce qui avait réellement causé la catastrophe.

Pour sa part, Kennedy Sakeni, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement zambien, a reconnu que le gouvernement a pris trop de temps à rendre public ce rapport mais il tiendra sa promesse de le publier, surtout qu’il partage les frustrations des familles de la trentaine d’hommes qui ont péri dans cette catastrophe aérienne. Le porte-parole du gouvernement a également réfuté les affirmations suggérant que le gouvernement zambien et celui du Gabon étaient entrés dans un complot visant à cacher la vérité sur cet accident aéronautique.

Avant la finale de la CAN 2012 à Libreville, les Chipolopolo s’étaient recueillis, le 9 février de cette année-là, sur la plage du quartier La Sablière, au Nord de Libreville, où l’avion s’était abimé. Christ Katongo, capitaine des Chipolopolo, qui avait 11 ans le jour de la tragédie, avait laissé entendre : «Ce souvenir est toujours présent dans notre esprit, chaque fois que nous jouons au Woodlands Stadium de lusaka, tout le monde parle des joueurs qui sont morts parce qu’ils ont été enterré tout près du stade, le souvenir est ravivé à chaque match. Dimanche la finale aura lieu dans ce pays où l’accident s’est produit, je pense qu’il aura beaucoup de larme parce que la tragédie sera dans les cœurs et les têtes au coup d’envoi. C’est à nous de faire abstraction de ce contexte et de faire le maximum pour gagner cette coupe et de saisir notre chance».

Et ils avaient gagné, la Zambie devenait ainsi championne d’Afrique pour la première fois de son histoire, le 12 février à Libreville, en venant à bout de la Côte d’Ivoire à l’issue d’une séance de tirs au but insoutenable de suspense (0-0, 8-7 aux tab). Les esprits des ainés morts à Libreville auraient-ils contribué au parcours des Chipolopolo durant cette CAN ?

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