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Machine arrière sur le doctorat de Séraphin Mondounga

education-ministerLe Pr Alain Comlan qui aurait rédigé la thèse de doctorat du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga, a plutôt rédigé un droit de réponse par lequel, au bénéfice du doute, il livre sa part de vérité. Ci-après, l’économie d’une prose de six pages.

Alors que Gabonreview, reprenant l’hebdomadaire Echos du Nord, indiquait en janvier dernier que la thèse de doctorat en droit public, obtenu par le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, serait en réalité la production intellectuelle de quelqu’un d’autre, précisément un professeur de droit franco-béninois, avocat en France, nommé Alain Comlan, il se trouve que ce dernier avait rédigé un droit de réponse aux nombreux titres ayant traité ce qui passait pour une imposture. Ce texte est parvenu à Gabonreview.

Long de six pages, le droit de réponse attribué au Pr Alain Comlan, remonte à l’époque où Séraphin Moundounga préparait, grâce à l’assistance de cet universitaire, les diplômes français de «DAEUa et de Licence et de Maîtrise en droit». L’universitaire franco-béninois raconte qu’il travaillait alors tous les jours, avec Moundounga, de «5 heures du matin à 8 heures 45 mn et suite à cela Mr Moundounga retournait travailler à l’Assemblée nationale en qualité de Premier questeur».

La longue narration du Pr Comlan sur cette époque se résume mieux dans le «Rapport relatif à la soutenance de la thèse de Monsieur Séraphin Moundounga sur «L’Union européenne et la paix en Afrique Subsaharienne» établi le Pr Catherine Schneider, Président du jury : «Le Pr Josiane Tercinet, veut rappeler le parcours très particulier de Monsieur Moundounga et les grands mérites qui sont les siens. Après avoir exercé pendant plusieurs années la profession d’instituteur dans son pays, le Gabon, il a suivi, après validation des ses acquis professionnels, un cursus à distance à l’Université de Paris I en L3 et un master I en droit des droits des affaires, puis, toujours à distance, en master II spécialité Sécurité international et défense à l’Université de Grenoble II. Ce master II lui a donné l’occasion de se présenter un mémoire sur les accords de «Berlin plus» (OTAN/UE), qu’il a soutenu en 2005 devant le professeur Schneider et Tercinet. C’est donc dans le prolongement de ce premier travail de recherche que le doctorant a entrepris son travail de thèse sur l’Union européenne, travail conduit toujours à distance. M. Moundounga a ainsi réalisé l’intégralité de son parcours universitaire dans le système français, y compris au niveau doctoral, depuis le Gabon. Le directeur de thèse souligne cette originalité mais aussi la somme de difficultés à surmonter et de courage que cela suppose pour le doctorant, qui exerce par ailleurs et depuis quelques années des activités publiques particulièrement prenantes.»

Le Pr Alain Comlan qui reconnait qu’à une certaine époque il a assisté Séraphin Moundounga, conseillé et aidé en recherche documentaire, revient sur «l’avocat docteur e droit d’un barreau français et originaire de la RDC» pour indiquer que lors de son dernier séjour au Gabon, début 2010, il avait été sollicité par un certain Etienne Yoni, pour aider à «l’exéquatur en France d’une décision judiciaire gabonaise». Ce qui l’avait conduit à demander l’intercession de l’un de ses collaborateurs qui «n’a jamais mis les pieds au Gabon et n’est pas informé d’une thèse en préparation par M. Moundounga […] Cet avocat tomberait des nues, dès qu’il sera renseigné sur ce que les journaux gabonais racontent sur lui». Pour le Pr Alain Comlan, il est probable que ce soit Etienne Yoni, «très mal informé qui soit l’auteur de ce renseignement diffusé» par la presse gabonaise.

Au finish, le Pr Alain Comlan soutient qu’au moment des faits il était déjà avocat au barreau de Paris et n’était revenu au Gabon qu’au 1er semestre de l’an 2010 et pas du tout en 2011. Et de marteler que «ce n’est pas en trois mois qu’une thèse est susceptible d’être rédigée» ; que Séraphin Moundounga «a été gratuitement diffamé, et lui appartiendra, me semble-t-il, de s’adresser aux juridictions compétentes en France ou au Gabon afin que cette infraction soit constatée.» Le terrible Monsieur Moundounga est revenu sur la question de son doctorat lors de son passage, mi-avril dernier, sur l’émission «La Grande Interview» de Mathieu Koumba sur Gabon Télévision. Mais d’action en justice que nenni. Qui ne dit mot consent, dit-on.

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