Les professionnels de la communication discutent depuis jeudi à Libreville, de l’élaboration d’un manifeste sur l’épineuse question de la dépénalisation des délits de presse au Gabon qui devrait être remis aux pouvoirs publics.

Les professionnels de la communication ont mis à profit la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année pour débattre du problème.

Se félicitant des avancées enregistrées depuis 1990, les communicateurs gabonais estiment cependant que la liberté de la presse est encore altérée par l’existence d’un arsenal de dispositions répressives contenues dans le code pénal et du code de la communication.

Selon eux, ces deux textes, consacrent, notamment, les peines privatives de liberté pour des infractions commises par voie de presse.

La question de la dépénalisation des délits de presse au Gabon avait déjà été soulevée en 2003 lors de la tenue à Libreville des assises de l’Union internationale de la presse francophone. Une rencontre au cours de laquelle le défunt président Omar Bongo avait affiché sa volonté de voire abrogé les délits de presse dans arsenaux juridiques des pays membre de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Le Gabon est un des pays africains où les journalistes ne sont pas t jetés en prison pour les écrits. En revanche, ils sont très souvent condamnés par les tribunaux à payer des lourdes amendes lorqu’ils perdent un procès.

Il y a deux mois une mission de reporters sans frontière (RSF) avait journée au Gabon. Elle avait au terme de la visite rédiger un communiqué dans lequel est reconnaissait une relative liberté de la presse dans le pays.

Le Gabon a occupé le 101ème rang mondial sur 179 pays dans le classement 2011-2012 de Reporters sans frontières (RSF).