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La «Normalisation» de Ben Moubamba contre l’«Émergence»

Bruno-B-MoubUn peu plus d’une semaine après avoir entamé une grève de la faim, Bruno Ben Moubamba, désormais résidant à Ndendé, s’est entretenu le 26 avril dernier avec les populations de cette ville dans le but de leur livrer sa vision de la politique gabonaise. Au nom de l’Union du peuple gabonais (UPG), l’homme qui dit avoir «tout à apprendre» a axé sont discours sur trois points essentiels : la mort de Pierre Mamboundou, la recrudescence des crimes dits rituels et «l’Emergence».

Si le discours prononcé par Bruno Ben Moubamba à Ndendé, la semaine écoulée a eu pour destinataires privilégiés les «merveilleuses femmes» de cette localité, il n’en demeure pas moins que les points sur lesquels l’homme politique a souhaité entretenir ses concitoyennes intéressent la totalité des Gabonais. En effet, dans une allocution tout récemment prononcée à Ndendé, Ben Moubamba a estimé que les Gabonais ont «le droit de savoir et de comprendre» ce qui se passe dans leur pays. Traitant aussi bien des sujets sociaux que politique, l’homme a mis au point et lancé un nouveau concept, celui de la normalisation de la République dans l’objectif avoué de faire un croche-pied au concept de «l’émergence» sous les tropiques.

Ainsi, le discours qui, en filigrane a laissé percevoir une volonté de remobilisation des troupes avant les prochaines échéances électorales, n’a pas manqué d’égratigner «ceux qui ont tué Pierre Mamboundou». En effet, pour le gréviste de la faim récidiviste, l’ancien président de l’UPG ne serait pas mort à la suite d’une maladie mais aurait plutôt été «assassiné». Du haut de son pupitre, l’homme a affirmé : «C’est le pouvoir du Parti Diabolique Gabonais qui a certainement tué le très regretté Pierre Mamboundou, le Président fondateur et charismatique de l’UPG. Il n’est jamais mort à la suite d’une longue maladie ou après une crise cardiaque. Le Président Pierre Mamboundou a été assassiné. Il a été assassiné (Cette information a été révélée le 4 août 2012 à Port-Gentil par le Secrétaire Exécutif actuel de l’UPG) et il n’y a toujours pas de réponse judiciaire à la plainte contre X de la famille, et ce n’est pas normal».Une perte que l’homme a juré de combler en conduisant sa nouvelle formation politique vers la victoire ; vers la vie meilleure que le parti au pouvoir aurait contribué à dégrader par ses pratiques néfastes.

Abordant l’inflation des crimes dits rituels et la gabegie observée au sein du gouvernement, Ben Moubamba a donné quitus aux Gabonais qui souhaiteraient se battre pour une meilleure image de la nation. Leur rappelant leur droit de résister, il les a invités à «retrousser les manches» et à commencer une lutte contre les auteurs de ces crimes qu’il nomme «eux-mêmes eux-mêmes». Car, «les Gabonais ont raison de se révolter contre les crimes rituels et l’UPG s’est prononcé sur la question. Nous demandons aux jeunes instrumentalisés de revenir la raison et de ne plus servir les ténèbres dans Ndendé pour 1 ou 2 millions», a-t-il assené.

Enfin, sur la vie politique du pays, Ben Moubamba, appelant le Parti démocratique gabonais (PDG) au respect du concept de «République fraternelle normalisée», issu de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, n’a pas souhaité s’étendre sur les sujets à polémique comme ceux de la biométrie, de la coalition à l’Union des forces de l’alternance (UFA) ou à l’Union des forces du changement (UFC) sur lesquels nombre de Gabonais auraient tout de même souhaité entendre l’homme politique, nouveau venu à l’UPG.

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