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Le diagnostic du HCANEG

NicMoulombi-828030c2Le Haut conseil des Acteurs Non Etatiques du Gabon (HCANEG), par la voix de son président exécutif, Nicaise Moulombi, vient de donner sa position sur un certain nombre de questions liées à la vie du pays, notamment sur « le recensement national de la population » et le « blocage relatif au processus électoral ».

« Les acteurs de la société civile, membres du Haut Conseil des Acteurs Non Etatiques, prennent acte de la dernière décision du 29 avril 2013 en réponse à la requête du Premier Ministre, Chef du gouvernement qui sollicitait de la haute juridiction le report des élections des membres des conseils locaux. Aussi, le HCANEG ainsi que l’ensemble de la société civile organisée regrette de ne pas avoir été associé aux consultations initiées par le Président de la République en rapport avec la Présidence du Gabon à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEMAC) et la réflexion visant à la mise en place de la biométrisation du fichier électoral », a déclaré Nicaise Moulombi.

Revenant sur le premier point, le Haut Conseil des Acteurs Non Etatiques constate avec regret « l’immobilisme du gouvernement » quant au retard pris dans le démarrage des opérations du recensement de la population, alors même que, certaines organisations issues du HCANEG avaient reçu du gouvernement des correspondances invitant ces derniers à désigner des membres à ladite commission. Le HCANEG s’insurge aussi contre le mutisme des acteurs politiques à ne pas se préoccuper de cet enjeu majeur politique, économique et social.

Le HCANEG voudrait rappeler que le dernier recensement de la population organisé par le ministère du plan remonte à dix ans et que les chiffres y afférents avaient été contestés par la communauté nationale et internationale. Ce qui avait amené la Cour constitutionnelle à recadrer les chiffres pour rassurer les partenaires au développement. A ce sujet, le HCANEG interpelle le Président de la République, Chef de l’Etat afin d’instruire le gouvernement au respect des délais et de la mise en œuvre urgente du recensement de la population en y intégrant l’ensemble des acteurs concernés pour que soient crédibilisés les résultats.

Selon Nicaise Moulombi, depuis 2009, le HCANEG suit en tant qu’acteur de la société civile le processus électoral. Les membres de HCANEG ont participé à la rédaction de l’évaluation du rapport post-électoral. En 2011, lors des dernières élections législatives. Ils ont aussi été observateurs sur acceptation du Ministre de l’intérieur.

« Aujourd’hui, la société civile Gabonaise, particulièrement les membres du HCANEG constatent que le ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou participe au blocage du mouvement électoral. De même, l’entente sourdine de l’ensemble des politiques se focalisant sur l’authentification des électeurs le jour du vote, fait ressortir le caractère illégal de cette demande », dénonce Nicaise Moulombi estimant que « La loi électorale précise que toute élection politique se fait sur la base de la liste électorale biométrique. Rappelons qu’en conclave à la cité de la démocratie, l’opposition et la majorité républicaine, en adoptant l’authentification comme un des éléments de la mise effective de la biométrie, ont totalement fait fi de ce que prévoit la loi. Dans tous les cas, nous considérons que la phase d’enrôlement qui exige la photo, les données sur les ascendants, les empreintes digitales, la carte d’électeur avec photo, la pièce d’identité et la présence physique lors du vote, constituent à n’en point douter une authentification distincte ».

Le HCANEG s’oppose à toutes nouvelles dépenses que peut entrainer la phase d’authentification. Le Gabon a besoin d’argent pour combler d’autres manquements, notamment la construction des salles de classes pouvant accueillir les nombreux élèves des Cours Moyens dès l’année prochaine, étant donné que l’entrée en 6e ne nécessite plus d’examens. En tant que citoyens gabonais, les membres du HCANEG sollicitent une rencontre de clarification avec le Ministre de l’intérieur d’une part, une rencontre avec le président de la République Chef de l’Etat pour la prise en compte par le gouvernement des deux points cités plus haut et les éléments développés dans ce point de presse, d’autre part. Par ailleurs, le HCANEG en tant qu’acteur de la société civile se réserve le droit de saisir la Cour constitutionnelle pour demander l’application stricte de la loi

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