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Descente de France 24 dans les entrailles de l’UOB

UOB-biblioExactement deux mois après la diffusion de leur reportage sur la grève engagée par les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB), les «Observateurs» de France 24 sont revenus, le lundi 6 mai, sur quatre points qui apparaissent comme des plaies de cet établissement d’enseignement supérieur : le restaurant universitaire, la bibliothèque, le campus et l’insalubrité.

En grève depuis plus d’un an pour des raisons liées aussi bien au non paiement des bourses, aux conditions d’étude inacceptables pour les étudiants, à la valorisation des salaires des enseignants du supérieur, l’UOB fait face à de nombreux problèmes qui ont entravé le déroulement des cours depuis quelques temps. Une situation à laquelle s’est fortement intéressée la chaine internationale d’information France 24. Cette chaine de télévion a en effet réalisé un premier reportage, le 6 mars dernier, sur le thème «Rien n’apaise la colère des étudiants de l’Université Omar Bongo». Deux mois après, rebelote ! Le magazine présenté par Julien Pain est revenu cette fois sur quatre principaux points : le restaurant universitaire, la bibliothèque, le campus et l’insalubrité au sein de l’université.

Si, comme l’a rappelé un étudiant à la fin de son déjeuner : «l’université ne se résume pas au restaurant», c’est que dans ce domaine précis, les nombreuses revendications adressées par les étudiants depuis plusieurs années ont trouvé gain de cause avec la réouverture par la société Sodexo, en mars dernier, du «Resto U» qui offre désormais de meilleurs services aux étudiants.

Le fait est que la restauration seule n’englobe pas l’ensemble des problèmes de l’UOB. Accompagné d’un étudiant, l’équipe des Observateurs s’est rendue à la bibliothèque universitaire (B.U 😉 dans le but de constater la mauvaise conservation et l’obsolescence de la plupart des livres qui y sont proposés aux étudiants. Aussi, la B.U. qui ne possède qu’un seul ordinateur, ainsi qu’on le voit dans l’émission, pour plus d’un millier d’étudiants inscrits ne prendrait pas en compte le besoin en documents de certaines disciplines comme la Communication ou les études germaniques dont l’arrivée au sein de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) n’excède pas trois ans : un besoin d’actualisation qui serait plus que nécessaire.

A l’image de la capitale entière, l’UOB souffre également du phénomène de l’insalubrité. En effet, ramassés en moyenne une seule fois tous les mois, des bacs à ordures, à ras-bord, se déversent sur les allées laissant ainsi apparaître un visage des plus dégradants de la cité universitaire où cochons et chiens sont désormais les seuls maîtres.

Aussi, bien que Marc Louis Ropivia, nouveau Recteur de l’UOB qui a plutôt été surpris par le retour des images prises sur le campus universitaire, ait décidé de faire de son mieux pour résorber les différents problèmes qui minent l’établissement dont il a la charge, il n’en demeure moins pas que pour les résidents du campus, les condition de vie sont plus qu’exécrables. À cause de la parodie de réfection des pavillons, ces étudiants ont démontré au reporter de France 24 qu’ils sont contraints de faire leurs besoins dans les douches, les latrines étant hors d’usage pour des questions de pression d’eau.

Les Observateurs de France 24, par le biais de la situation à l’UOB, ont de ce fait relevé le paradoxe gabonais qui sous-tend une richesse en ressources naturelles d’un côté et, de l’autre, une pauvreté et des conditions de vie et d’études difficiles pour les Gabonais dont la plupart des victimes sont les jeunes.

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