Quatre hommes ont voulu mettre fin aux jours d’une adolescente de 12 ans à Port -Gentil à la sortie des cours, rapporte ce dimanche notre correspondant sur place.
J.E.M.I, âgée de 12 ans, élève en classe de 5ème au lycée Joseph Ambourouet Avaro, le plus vieil établissement secondaire de Port-Gentil. Il est 11heures quand elle sort des cours le 02 mai 2013. La petite fille emprunte un taxi pour le quartier Ntchéngué dans la zone sud de la ville, à bord se trouvent 3 autres passagers et, le chauffeur qui changera d’itinéraire en allant sur la route du Cap Lopez à une vingtaine de kilomètres de Port-Gentil. J.E.M.I va découvrir qu’elle est entre les mains de personnes aux mœurs rétrogrades.
Ces 4 kidnappeurs vont l’amener dans une brousse où leur victime sera ligotée contre un arbre : « ils m’ont forcé à boire un comprimé pour facilement m’endormir », explique J.E.M.I signalant que « sur place, j’ai constaté qu’il y avait des bougies et du sang ».
Ils ont intimé l’ordre à la jeune fille de se déshabiller, l’adolescente aurait opposé une résistance avant de s’exécuter sous la menace des couteaux. Un moment, les ravisseurs s’éloigneront, c’était l’occasion pour elle de s’en fuir.
« Je ne sais pas comment j’ai réussi à m’échapper de ces assassins », s’interroge-t-elle.
L’axe du Cap Lopez est réputé être le repère des criminels. Les parents de celle qui venait d’échapper à un assassinat ont porté plainte contre X, ils espèrent simplement que les auteurs de pareils actes seront démasqués.
Joint par téléphone, Elvis Ebang Ondo, le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), déplore l’absence de réelles statistiques de l’ampleur des crimes de sang au Gabon. Cette tentative d’assassinat occupe les conversations des portgentillais depuis qu’une télévision locale, a diffusé, samedi à 12H30, le témoignage de J.E.M.I. dans un documentaire local de 23 minutes titré « L’autre face, les crimes rituels une plaie sociale ».