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Crimes rituels : des enfants tueurs dans l’Ogooué-Ivindo

cite-de-dieu2Petit à petit, la province de l’Ogooué-Ivindo prend la place de leader national des crimes rituels au Gabon. Le 11 mai 2011, alors que la population marchait à Libreville pour dénoncer ces pratiques inhumaines, dans cette province du nord-est du Gabon, des familles cherchaient leurs enfants disparus subitement… avec la complicité de leurs congénères.

Les habitants de cette région et même des sources policières exigeant l’anonymat relatent régulièrement les saisies de glacières remplies d’organes humains déparquant à la gare ferroviaire d’Owendo, pire l’utilisation de mineurs de moins de 12 ans comme bourreaux des victimes de leur âge.

Le dernier cas signalé dans la province de l’Ogooué-Ivindo est pour le moins ahurissant. Dans la dernière livraison l’hebdomadaire Echos du Nord, on apprend que Tony Yanis Obali Simba, 12 ans, a disparu depuis le 28 avril 2013. «Ce jour-là, raconte le journal, le Parti démocratique gabonais (PDG) organisait son anniversaire en différé». Avec onze de ses amis, le jeune Tony participait à un pique-nique au débarcadère de Zouatab, à Makokou. Ce groupe était dirigé par Achille Mangoungou Ondo, 21 ans, le plus âgé. A ce qui semble, les enfants auraient bu de l’alcool avant d’aller se baigner sur cette berge pleine de monde ce jour là. Ce n’est qu’aux alentours de 15 heures que sera constatée la disparition de Tony Yanis Obali Simba. Chacun de ses camarades affirmant n’avoir rien vu. A ce jour, le gamin reste introuvable.

Le journal indique que la police judiciaire de la localité a appréhendé quatre jeunes parmi les participants à ce pique-nique. Au final, seul u certain Achille Mangoungou Ondo a été gardé à vue, pour raison d’enquête. Dans le même cadre, les investigations ont été élargies et quatre adultes ont été interpellés. La police, indique notre source, a voulu connaître leur emploi du temps du jour de la disparition du jeune Tony. Leur interpellation est la résultante d’antécédents sur des faits similaires. Mais faute de preuves, ils ont été relâchés. Au sein de la population règnent toutes sortes d’extrapolations, notamment qu’à l’heure où ses compères ont découvert la disparition du petit Tony, il aurait déjà été tué et enterré de sorte que l’on ne puisse savoir où, ni ce qui s’est passé.

Si ce cas est resté en suspens, quelques jours auparavant, trois enfants de 12 ans auraient été placés en garde à vue à la Police judiciaire de Makokou. Ils auraient procédé à l’enlèvement d’un autre enfant de 7 ans dans la ville, l’auraient entraîné dans la forêt «Edoung Avion» où ils l’ont ligoté à un arbre. Coup de chance, un chasseur passant par là est tombé sur la scène de ces enfants qui s’apprêtaient à tuer un autre. Malgré qu’ils aient pris la poudre d’escampette, le miraculé n’a pas manqué de dénoncer ses enleveurs qui ont été arrêtés.

Dans cette même forêt d’«Edoung Avion», rapporte Echos du Nord, le corps mutilé d’une fillette de 9 ans a été découvert. Ses assassins, eux, sont toujours en liberté. De même, cette-fois au débarcadère d’«Edoung Avion», un adolescent de 15 ans a été porté disparu.

La nouveauté, dans cette province, est l’entrée en scène et l’instrumentalisation des enfants à bas âge. Jusqu’où vont donc aller les inhumains qui commanditent ces crimes et leurs exécutants ? Il faut que la marche de Libreville serve à quelque chose, au final.

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