Les élèves radiés du bac lors d’une précédente manifestation
Les élèves radiés des listes du Baccalauréat 2013 ne désarment pas puisqu’ils viennent d’entamer une nouvelle action pacifique forte de symbole, une grève de la faim dont le but est de démontrer à suffisance qu’ils sont « victimes d’une injustice ».
C’est devant la Cathédrale Sainte-Marie que les grévistes ont choisi de s’installer comme avant eux bien d’autres manifestants pacifiques. C’est depuis mercredi que dix « exclus du Bac 2013 » se sont retrouvés pour dénoncer « l’injustice » qui leur est faite et qui fait qu’à moins de deux mois ils ne savent toujours pas pourquoi ils ont été privés du droit de composer à l’examen alors même qu’ils ont obtenu de la part de l’Office National du Baccalauréat une attestation de pré-inscription au Bac. Il faut rappeler, à juste titre, que la délivrance de ce document est supposée être le fruit d’une vérification rigoureuse des pièces du dossier. De même, ils réclament que leur soient restitués les frais d’inscription et de dossiers versés en début d’année académique, notamment les 40.000 francs CFA versés au Trésor public.
D’abord au nombre de dix, le nombre de grévistes est passé à près de trente. Des jeunes gens décidés à ne plus se nourrir ni à boire jusqu’à ce que leur cri sera entendu, notamment par le ministre de l’éducation nationale ou plus globalement par le gouvernement.
Cette action est la deuxième d’envergure engagée par « les exclus du Bac 2013 » après une manifestation devant le 2 Décembre où ils avaient clamé leur innocence devant le Premier ministre. Les grévistes ont dores et déjà reçu le soutien de plusieurs familles et de leaders politiques. Bruno Ben Moubamba, qui a l’habitude des grèves de la faim sans issue et dont la dernière a eu pour théâtre Ndendé, a apporté son soutien aux élèves.
