spot_imgspot_img

Gouvernement : Régis Immongault, artisan du Gabon industriel

regis-immongault1Le ministre de l’Industrie et des Mines a organisé, fin-Avril, un Forum sur le Gabon Industriel, un des piliers de la politique dite de l’Emergence impulsée par le chef de l’Etat. Il s’agissait de dessiner les contours de l’industrialisation du Gabon. Des assises qui ont donné à ce membre du gouvernement les habits d’un «bâtisseur» ou tout au moins d’un bon VRP pour le Gabon.

Membre du gouvernement depuis octobre 2009, Régis Immongault Tatagani, 53 ans, figure aujourd’hui parmi les doyens de l’équipe gouvernementale. Même s’il n’a pas tout réussi dans son ministère précédent, l’Energie et les Ressources hydrauliques -notamment son pari de régler en totalité, en 2012, le problème de la distribution de l’eau à Libreville- Régis Immongault est perçu dans l’opinion comme un ministre qui se bat, qui se démène, qui essaie de faire bouger les lignes, pour réussir ses challenges.

«C’est un ministre compétent, et ils ne sont malheureusement pas nombreux dans cette équipe gouvernementale», affirme un ancien membre du gouvernement avant d’ajouter que «même dans ses fonctions antérieures comme conseiller financier du ministre de l’Economie et des Finances, puis de celui du Budget, Régis Immongault est quelqu’un qui a toujours eu une parfaite connaissance de ses dossiers». Un ancien chargé d’affaires de l’ambassade du Gabon à Paris disait quel plaisir il avait eu à travailler avec lui lorsqu’il occupait les fonctions d’Inspecteur général des Missions diplomatiques et des Postes consulaires. Régis Immongault est un ministre respecté et apprécié jusque dans les rangs de l’opposition pour sa maîtrise des dossiers. Un responsable de l’UPG a affirmé dernièrement que «son idée d’organiser un Forum sur les voies et moyens de renforcer l’industrialisation du Gabon était une initiative louable».

Les contours du Gabon Industriel

Chargé du volet industriel du gouvernement, Régis Immongault a organisé, du 26 au 28 avril dernier, un Forum national sur l’Industrie qui lui a permis d’ouvrir la réflexion à divers milieux et personnalités et de faire une radiographie complète de la situation industrielle du pays. Il faut dire que ce forum tombait à pic. La question de l’industrialisation, l’une des pistes de la diversification tant clamée mais si peu entamée de l’économie gabonaise, était un sujet préoccupant, un sujet brûlant. Régis Immongault a senti le moment de lancer cette réflexion collective.

D’anciens ministres et tout ce que le Gabon compte de chefs d’entreprises et d’hommes d’affaires et quelques membres de la société civile ont pris part à ces trois journées de travaux. Le ministre de l’Industrie a réussi cette «réquisition citoyenne» qui a produit ses fruits : le montant des charges, ainsi que la méthode, sont connus. La présence du Premier ministre Raymond Ndong Sima à ces travaux a permis de donner à ces assises économiques et industrielles une consistance politique. Une réussite.

Des réformes et une volonté de modernisation du tissu industriel

Peu avant le Forum, le ministre de l’Industrie avait annoncé sa volonté de procéder à une modernisation du tissu industriel. Cette volonté de modernisation a eu pour base la réforme de l’Agence nationale de transfert de technologies (ANTT). En effet, pour lui donner un nouveau souffle et l’adapter aux contingences actuelles, Régis Immongault a transformé cette structure en Agence gabonaise de normalisation (AGANOR). Pas question cependant d’affirmer ici que tout est réglé dans le secteur industriel. Beaucoup de problèmes restent en suspens, notamment les questions relatives à la propriété industrielle, la perte des emplois dans l’industrie, et les relations entre Olam et l’Etat sur le plan industriel.

Il faut aussi au ministre de l’Industrie participer à l’amélioration de l’environnement des affaires. Car là est le vrai problème du Gabon : son climat des affaires n’est pas souvent cité en exemple. Or, pour mettre en place la politique industrielle qu’appelle la situation économique actuelle du pays, il faut permettre aux hommes d’affaires et investisseurs potentiels de travailler dans un milieu sain et propice aux investissements. Seule une réforme ambitieuse du climat des affaires peut permettre une application rapide des propositions et projets énoncés lors du Forum national de l’industrie parce que les stratégies d’industrialisation adoptées durant de ces assises appellent d’énormes apports financiers aussi bien internes qu’externes. Bien évidemment, il s’agit d’un travail qui ne dépend pas que de Régis Immongault.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES