spot_imgspot_img

Pour une réduction de la fracture numérique dans le système éducatif

e-learningLes responsables du ministère de l’Education nationale ont ouvert, le lundi 27 mai 2013 au siège de l’Institut pédagogique national (IPN), un séminaire sur l’introduction du laboratoire virtuel pour l’enseignement des sciences dans les lycées et collèges du Gabon. L’opération vise la modernisation de l’éducation, de la formation et de la recherche dans le pays par leur arrimage dans aux standards internationaux.

La fracture numérique, qui se définie comme l’inégalité d’accès aux technologies numériques, pourra prendre encore quelques décennies pour se réduire, à en croire les élèves gabonais qui témoignent de ce que de nombreux enseignants rechignent encore à adopter les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), malgré les encouragements des autorités gabonaises et les programmes internationaux visant à promouvoir l’introduction de ces technologies dans l’éducation en Afrique subsaharienne.

L’introduction du laboratoire virtuel pour l’enseignement des sciences dans les lycées et collèges du Gabon est la matérialisation de certaines prescriptions des Etats généraux de l’éducation de mai 2010 qui avaient suggéré à l’Etat gabonais de «mener une politique ambitieuse favorisant un usage courant et maîtrisé des TIC en milieu». A cet effet, les enseignants qui participent, du 27 au 31 mai 2013, à ce séminaire de renforcement des capacités au siège de l’Institut pédagogique national (IPN), apprennent à reproduire, sur le terrain et dans les mois à venir, ce qu’ils auront retenu durant ces cinq jours.

Ouvert par le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, ce séminaire bénéficie du partenariat de l’Agence de consolidation des technologies en éducation (ACTE), de l’appui financier de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et du soutien d’expert de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a indiqué qu’«en introduisant aujourd’hui le concept de Laboratoire virtuel dans notre système éducatif, nous adaptons nos pratiques aux nouveaux outils de travail, et ce, en application de la loi d’Orientation qui en ses articles 5 et 6, précisent que les curricula, les offres de formation, les infrastructures et les équipements d’enseignement et de formation doivent permettre, selon les niveaux, l’appropriation des connaissances et des compétences en matière de sciences et technologie et en matière de technologie et de l’information et de la communication».

Pour le directeur général de l’IPN, il «y a l’urgente nécessité d’impulser une adhésion logique des encadreurs pédagogiques et des enseignants à ce séminaire, en les invitant à s’investir dans la maîtrise des approches complexes et des concepts liés à ce nouvel environnement très attrayant pour l’apprenant».

Dans ce contexte de lancement de ce séminaire, il a relevé que «l’usage du Laboratoire virtuel est donc un moyen sûr pour rehausser la qualité de l’éducation et d’accroitre le rendement de l’apprentissage. L’utilisation de cette technologie novatrice aidera certainement les établissements d’enseignement à développer et à élargir la production de nouvelles compétences».

Il est aujourd’hui établi que l’utilisation des TIC dans l’enseignement est un moyen d’optimiser la qualité de l’enseignement en le rendant plus captivant, plus intéressant et plus accessible aux apprenants, mais aussi aux enseignant eux-mêmes qui découvrent ainsi de nouveaux aspects d’un métier dont la routine est souvent déplorée.

En effet, les tableaux blancs interactifs, les projections Powerpoint, les pointeurs laser, les rétroprojecteurs, les ordinateurs et parfois les retours de devoir par e-mail, se répandent de plus en plus dans le monde de l’enseignement et arrivent petit à petit au Gabon. Cependant, si l’Internet est la principale nouvelle technologie à s’être vraiment popularisée au Gabon, son ouverture pose des problèmes aux enseignants : les élèves pouvant désormais accéder à des savoirs non prévus dans le cursus, l’enseignant voit surgir de nouvelles questions pour la réponse desquels il n’est pas toujours préparé. De même, l’enseignant n’a pas été formé pour utiliser ces nouvelles technologies, souvent mieux maîtrisées par les élèves et étudiants plus en phase avec ces nouveautés. L’introduction du laboratoire virtuel pour l’enseignement des sciences dans les lycées et collèges du Gabon arrive donc à point nommé.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES